Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement Ammar Belhimer s’est exprimé ce lundi 8 février, sur la question de la mémoire entre l’Algérie et la France, notamment la question des excuses.
Dans un entretien accordé au journal arabophone El massa, le porte-parole du gouvernement algérien a indiqué que ceux qui entravent la reconnaissance de la France de ses crimes sont connus, autant que raisons qui les poussent dans ce sens.
Pour lui, « les raisons de la résistance de la France à reconnaitre ses crimes sont connues ». Ces mêmes raisons, estime-t-il, « proviennent des nostalgiques du passé colonial et des partisans des chimères de l’Algérie française ».
Le ministre de la Communication a fait remarquer, toujours dans le même sens, que le « criminel a tendance à faire tout pour éviter de reconnaitre ses crimes ». Or, continue l’intervenant, « cette politique de fuite en avant ne va pas durer encore longtemps ».
Le porte-parole du gouvernement a tenu ensuite à préciser que « le travail et les contacts entamés entre les deux parties, à commencer par la restitution des crânes des résistants en juillet dernier, demeurent maintenus ».
Ces démarches « visent à arracher davantage de réalisations et de concrétiser notamment l’acquis moral le plus important à savoir la reconnaissance de la France de ces crimes coloniaux », a-t-il encore souligné.
Les déclarations du porte-parole du gouvernement algérien interviennent à seulement quelques semaines de la remise de l’historien Benjamin Stora, chargé du dossier de la mémoire du côté de la France, de son rapport au président français.
Un rapport dont le contenu, notamment en ce qui concerne la question des excuses, a été vivement critiqué par plusieurs personnalités politiques et de la société civile algérienne. Ceci dit il convient de noter qu’aucune réaction officielle de l’Algérie quant à ce rapport n’a été faite., à ce jour.
D’ailleurs, après la réception du rapport Stora, l’Élysée a clairement signifié que la France ne compte pas présenter des excuses sur son passé colonial en Algérie, envisageant seulement des « actes symboliques » dans ce sens.
Belhimer évoque des attaques « virtuelles » provenant du Maroc
Le même intervenant s’est également exprimé sur les relations entre l’Algérie et le Maroc, en évoquant des attaques « virtuelles » du Makhzen sur l’Algérie.
« Nous annonçons que le Makhzen a engagé des centaines d’activistes dans le monde virtuel afin d’attaquer l’Algérie, et nous sommes parfaitement en mesure de les localiser grâce à ce que nous détenons comme technologie moderne », a-t-il indiqué.
Il s’agit clairement, ajoute encore le porte-parole du gouvernement « d’un travail systématique et coordonné. Mais le travail de nos médias, qui s’efforcent à fournir des informations fiables, dérange le système marocain, d’autant qu’il a une influence même sur l’opinion publique marocaine ».
Selon le même responsable, « il s’agit ici de la meilleure méthode de riposte, d’autant que des cercles médiatiques marocains reconnaissent la faiblesse de l’appareil de propagande du Maroc, devant ce que présentent les médias algériens ».
