Le Président du Conseil de la Nation par intérim, Salah Goudjil, est revenu, ce jeudi, 18 février, sur le rapport de l’historien français Benjamin Stora sur « les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie ».
Lors d’une plénière consacrée aux questions orales qu’il présidait, ce jeudi, 18 février, au Conseil de la Nation, M. Salah Goudjil, a évoqué le rapport de l »historien français Benjamin Stora sur « les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie », et a affirmé que ce dernier reste « une affaire franco-française ».
En effet, le Président du Conseil de la Nation par intérim a fait savoir que « la position de l’Algérie concernant ce sujet sera connue en temps opportun ». Dans ce même contexte, M. Salah Goudjil n’a pas manqué de souligner que « la colonisation française s’étend du 5 juillet 1830 jusqu’au 5 juillet 1962 », et qu’ « elle ne se limite pas uniquement à la guerre de libération (1954-1962) ».
Il convient de rappeler que le rapport de Benjamin Stora a été remis au Président français, Emmanuel Macron, le 20 janvier passé. Dans son rapport, l’historien français a formulé une série de préconisations relatives à la réconciliation des mémoires entre les deux rives de la Méditerranée.
Il s’agit, entre autres, de « la création d’une Commission « Mémoire et vérité » chargée d’impulser des initiatives communes entre la France et l’Algérie sur les questions de mémoires, la reconnaissance par la France de l’assassinat de Ali Boumendjel, avocat et dirigeant politique du nationalisme algérien, assassiné pendant « la Bataille d’Alger » de 1957, et la construction d’une stèle, à Amboise, montrant le portrait de l’Émir Abdelkader, au moment de la célébration du 60ᵉ anniversaire de l’indépendance de l’Algérie en 2022″.
Ce qu’a dit l’ambassadeur de France en Algérie au sujet du rapport Stora
Dans un entretien accordé au journal saoudien « ArabNews », l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, s’est exprimé au sujet du rapport de l’historien français Benjamin Stora et a affirmé que « sa mission entend dresser un état des lieux précis du regard porté sur les enjeux mémoriels entre l’Algérie et la France ».
En effet, le diplomate français a estimé que « la réconciliation des mémoires entre les deux pays allait prendre du temps », et a fait savoir, dans ce même sens, que « la réconciliation des mémoires est une démarche qui tient à cœur au Président Macron ».
« Ce travail comprend deux volets. Le premier porte sur la réconciliation des mémoires qualifiées par M. Stora dans son rapport de « mémoire du malaise », entre déni et non-dits », a révélé M. François Gouyette.
« Quant au second, il s’inscrit dans une volonté nouvelle de réconciliation des peuples français et algérien, passant, à la fois, par des mesures symboliques et des actes concrets », a-t-il encore expliqué.