Les relations Algéro-françaises sont au cœur des débats politiques sur la scène médiatique notamment les chaines de télévisions française.
En effet, l’ex-président de l’Hexagone François Hollande a été l’invité de l’émission « 64 minutes » diffusé le 28 octobre sur Tv5 monde. Lors de cette sortie médiatique, le prédécesseur d’Emmanuel Macron s’est exprimé sur plusieurs points concernent les relations « délicates » entre son pays et l’Algérie.
François Hollande a tout d’abord commenté les dernières déclarations de Macron ayant suscité une vive polémique à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. À ce propos Hollande estime « qu’il ne faut pas avoir de mots qui puissent blesser ». Pour lui « Il n’y a pas de tabous […] Mais il faut avoir une forme de délicatesse dans l’expression. »
Toujours à propos des relations en Alger et Paris, l’interlocuteur rajoute : « chaque fois que la France prend position sur les affaires intérieures de l’Algérie, ça lui revient en boomerang. »
« Bouteflika a fait preuve de sa capacité à diriger l’Algérie, même s’il était très handicapé » (Hollande)
Sachant que sa dernière rencontre avec l’ex-président Algérien Abdelaziz Bouteflika remonte à 2017, François Hollande a révélé quelques détails sur cette visite effectuée à Alger.
S’exprimant sur l’état de santé physique et mentale du défunt président, Hollande révèle qu’il était face à un homme incapable de marcher. Mais, « ce qu’il disait était juste et cohérent ».
« Bouteflika avait jusqu’au moment de sa lucidité, fait preuve de sa capacité à diriger l’Algérie, même s’il était très handicapé », indique Hoallande avant d’ajouter que l’ex-président déchu « n’était pas en forme dans le sens où il ne marchait plus. Il avait un micro, sa voix était faible. Ce qu’il disait était non seulement, sensé mais juste, cohérent et avec ce qui a été sa qualité principale : une vision internationale qui était assez forte et notamment par rapport aux problèmes au Mali et en Libye »
Enfin, Hollande n’a pas manqué à s’exprimer sur le mouvement du 22 février (Hirak) qui selon lui étais une réaction populaire tout à fait logique. « Les Algériens ne voulaient plus être dirigés par un président devenu fantomatique. Puisqu’on ne le voyait plus dans les manifestations officielles ».
Une réaction populaire qui a été « longue, mais qui ne s’est pas traduite par des évolutions politiques », conclut François Hollande.