Le rapport de l’historien français Benjamin Stora sur la mémoire entre l’Algérie et la France continu de susciter des critiques, notamment du côté algérien.
C’est le directeur général des Archives nationales Abdelmadjid Chikhi qui a encore réagi à propos du rapport de la mémoire de l’historien français estimant qu’il est « rapport franco-français », d’autant qu’il n’a pas transmis officiellement à Alger.
Intervenant au cours de cette semaine dans une émission de la chaîne qatarie Al-Jazeera, Chikhi a indiqué qu’il n’a pas « dévaluation » à faire concernant ce rapport, estimant que c’est un rapport français.
« J’estime que ce rapport est un rapport français demandé par un président français à un citoyen français afin qu’il lui donne un avis sur ce qu’ils nomment ‘la mémoire apaisée’ », a-t-il en effet déclaré.
Concernant la non-réaction officielle de l’Algérie concernant ce rapport, l’historien algérien a affirmé qu’il « ne nous a pas été transmis de manière officielle pour que l’on soit dans l’obligation, au moins morale, de répondre sur son contenu ».
« Officiellement, c’est comme si ce rapport n’existait pas »
Plus loin encore, Abdelmadjid Chikhi, chargé en juillet de l’année dernière du dossier de la mémoire par le président algérien, ajoute que, « officiellement, c’est comme si ce rapport n’existait pas ».
En outre, le directeur général des Archives nationales a encore une fois évoqué la nécessité de la « restitution de la totalité » des archives de toute la période coloniale entre 1830 jusqu’à 1962. Selon lui, « ce qui a été pillé doit être restitué ».
À ce propos, il s’est demandé « comment arriver à la vérité historique quand l’intégralité de notre histoire est entreposée en France et ailleurs à l’étranger ? ».