Les derniers propos du ministre du Travail Hachemi Djaâboub continuent d’alimenter les tensions entre l’Algérie et la France.
Après la classe politique française, c’est au tour du président Français Emmanuel Macron de réagir à la déclaration du ministre Djaaboub qualifiant la France de « pays ennemi ».
Lors d’un entretien accordé au journal français Le Figaro, Emmanuel Macron, évoquant le dossier de la réconciliation des mémoires, a qualifié les propos de Djaaboub d' »inacceptable ».
« Je crois que cette volonté (de réconciliation des mémoires entre Français et Algériens) est très largement partagée, notamment par le président Tebboune. Il est vrai qu’il doit compter avec quelques résistances… », a déclaré Emmanuel Macron.
« Derrière le sujet franco-algérien, il y a un sujet franco-français (…) La mémoire fracturée, c’est celle des pieds-noirs, celle des harkis, celle des appelés du contingent, celle des militaires français, celle des Algériens venus ensuite en France, celle des enfants de cette migration, celle des binationaux (…) Je crois dans une politique de la reconnaissance qui rend notre nation plus forte », a-t-il ajouté.
Pour Djaâboub, la France est un pays « ennemi éternel »
Lors d’une séance plénière le 8 avril dernier au Conseil de la Nation, le ministre El Hachemi Djaâboub a qualifié la France de pays « ennemi traditionnel et éternel » de l’Algérie.
Évoquant le problème du déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR), le ministre du Travail avait cité la France comme exemple des pays ayant les mèmes difficultés que l’Algérie avec leurs caisses des retraites, en la qualifiant de pays ennemi.
« Notre ennemi traditionnel et éternel, la France. Elle a un déficit de 44.4 milliards d’euros dans sa caisse des retraites (…) Mais l’Algérie, n’est pas dans la même situation », avait-il déclaré.