Le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé ce samedi 8 mai 2021, à l’occasion de la commémoration des massacres du 8 mai 1945, sur les relations entre l’Algérie et la France.
Dans une lettre adressée en cette occasion, lue en son nom à Sétif par le secrétaire général au ministère des Moudjahidine Laïd Rebika, le Chef de l’État a tenu à d’emblée réitéré que l’Algérie ne compte guère renoncer aux dossiers de la mémoire dans l’avenir de ses relations avec la France.
Il est impossible de renoncer aux dossiers de la mémoire dans les relations avec la France, quelles qu’en soient les justifications », a-t-il affirmé, tout en précisant que la qualité de la relation sera tributaire de ces mêmes dossiers.
Selon lui, « l’Algérie est sérieusement déterminée à résoudre le dossier de la mémoire », soulignant que les chantiers liés à ce dossier sont encore « ouverts » notamment en ce qui concerne « la restitution des crânes de nos valeureux martyrs, le dossier des disparus, la restitution des archives et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires au Sahara algérien ».
« Les deux aspirent à un avenir meilleur »
Dans ce sens, le président a insisté sur la nécessité de la prise en charge des dossiers de la mémoire « avec sérieux » afin de « consolider les relations entre l’Algérie et la France sur des bases solides ».
« Si le regard vers un avenir meilleur est considéré comme le maillon le plus important dans la consolidation des relations entre les nations, les bases de ce même avenir devront être solides et dépourvues de toutes impuretés », a-t-il encore déclaré.
Le président a ensuite indiqué que les deux peuples algériens et français aspirent à un saut qualitatif vers un avenir meilleur caractérisé par la confiance et la compréhension, et qui leur sera bénéfique dans le cadre du respect mutuel et de l’égalité dans lequel les intérêts des deux pays sont préservés ».
Pour sa part, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a affirmé que la journée nationale de la Mémoire, « décrétée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune garde les massacres du 8 mai 1945 gravés dans notre mémoire et enracinés dans la conscience des Algériens ».
Dans une déclaration sur Twitter, Djerrad affirme que « ces massacres sont une commémoration lors de laquelle nous nous recueillons à la mémoire des chouhada et nous incitons les jeunes à s’inspirer des fondements de la personnalité nationale et à s’armer de volonté pour gagner la bataille d’édification des institutions afin de prémunir la patrie et préserver sa souveraineté ».