La visite du président Tebboune au Qatar a été assez riche en activités pour le chef de l’État qui, lors de ses deux ans au pouvoir, n’a effectué que trois visites officielles dans des pays étrangers.
Lors de sa visite au Qatar, le président Tebboune, a rencontré plusieurs responsables du pays du Golfe, mais aussi la diaspora algérienne qui est assez importante à travailler dans ce pays.
Le chef de l’État a également pris part aux travaux du 6ᵉ sommet des chefs d’États et de gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) qui s’est tenu aujourd’hui, le 22 février 2022, à la capitale Doha.
C’est en marge de ce sommet que le président Tebboune a rencontré le Président iranien, Ibrahim Raïssi qui est arrivé, hier lundi dans la capitale qatarie, pour participer lui aussi au sommet des pays exportateurs de gaz ou sont représentés plusieurs pays d’Asie, d’Afrique, mais aussi d’Amérique latine.
Tebboune rencontre Raïssi : que se sont-ils dits ?
C’est donc en marge des travaux du 6ᵉ sommet des chefs d’États et de gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) qui s’est tenu aujourd’hui que le président Tebboune a pu rencontrer son homologue iranien Ibrahim Raïssi. Les deux chefs de l’État ont entamé des discussions en tête-à-tête.
Le président Iranien est arrivé hier lundi à Doha. Dans des déclarations aux médias locaux à l’aéroport de Mehrabad à Téhéran, Ibrahim Raissi a indiqué que sa visite au Qatar vise à « relancer la diplomatie de voisinage », notamment avec les pays voisins du Golfe, et saisir les opportunités pour « renforcer les relations politiques et économiques ».
Outre l’émir du Qatar, cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, le président Iranien a ainsi aussi pu rencontrer Abdelmadji Tebboune, dont les objectifs ont été également exposés lors de ce sommet. Le président Tebboune a spécialement mis l’accent sur l’importance de classer le gaz comme une énergie propre, afin qu’elle garde sa place parmi les énergies du futur.
Iran – Algérie : quand Israël voulait semer le doute
Le ministre israélien des Affaires étrangères, lors de sa dernière visite au Maroc, a déclaré, depuis Rabat, qu’avec son homologue marocain, ils s’inquiétaient « au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union Africaine ».
Cette accusation a été qualifiée de « propos stupides » par le Ramtane Lamamra, qui a précisé que l’Algérie entretient des « relations normales » avec l’Iran. Le chef de la diplomatie algérienne qui, quelques semaines plus tard, a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, a indiqué que l’Algérie « refuse qu’on lui dicte sa conduite ».
L’accusation israélienne a été réaffirmée par Hassan Kaïba, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangéres. Le responsable a déclaré que « L’Algérie est devenue, depuis le début du printemps arabe, un passage pour les mouvements terroristes à l’instigation de l’Iran ».
L’Algérie de son côté a toujours soutenu que ses relations avec l’Iran ne sont pas différentes de celles qu’elle entretient avec plusieurs autres pays du monde.