Algérie – Italie : Draghi évoque un nouveau projet énergétique

Algérie – Italie : Draghi évoque un nouveau projet énergétique

Un accord a été signé en avril 2022 entre l’Algérie et l’Italie, portant sur l’augmentation des importations de gaz via le gazoduc TransMed/Enrico Mattei. Toutefois, cette rencontre entre les deux pays a visiblement mené vers d’autres résultats.

Le premier ministre italien Mario Draghi a affirmé dans une intervention au lors du dernier sénat italien que l’Algérie et l’Italie représentent, toutes les deux, un centre important pour la production d’électricité à base de gaz mais aussi à partir d’autres ressources énergétiques renouvelables. Ce même responsable a mis l’accent sur des investissements prometteurs, selon lui, qui vont rapprocher les deux pays très prochainement.

La même source a déclaré que cette rencontre avec l’Algérie n’a pas eu seulement comme objectif d’accroître l’approvisionnement en gaz naturel algérien “mais aussi d’investir dans une production accrue d’énergie renouvelable » a-t-il souligné. Mario Draghi a, en outre, abordé dans son intervention les résultats du conflit entre l’Ukraine et la Russie tout en insistant sur “la nécessité de diversifier et d’investir dans de nouvelles sources d’énergie renouvelables.”

Par ailleurs, le premier ministre italien a déclaré, lors de la même intervention, que l’accord signé en avril 2022 avec l’Algérie “est sur la bonne voie” et prévoit un renforcement du développement des énergies renouvelables, des technologies innovantes à faible émission de carbone et des projets de transmissions électriques entre l’Algérie et l’Italie.

Précédemment, Mario Draghi a évoqué un autre fruit de sa dernière visite en Algérie, il s’agit notamment du  projet d’exportation de l’électricité vers l’Italie. En effet, l’Algérie envisage de construire un câble électrique sous-marin dont la longueur sera de 270 km et reliant Annaba à la Sicile. Les travaux de construction de ce câble seront entrepris en même temps que ceux du gazoduc qui reliera l’Algérie à l’Italie (Sicile) en passant par la Tunisie, appelé gazoduc Transmed-Enrico Mattei. Il est question, en somme, de répondre aux multiples sollicitations de l’Italie pour garantir, notamment, un approvisionnement en électricité avec une continuité suffisante. Un projet qui devrait être attribué au groupe Sonelgaz qui envisage de produire 22 000 MW d’électricité « verte », provenant de ressources renouvelables, d’ici 2023.

Un accord pour approvisionner l’Italie en gaz algérien

Pour rappel, à Alger, le lundi 11 avril 2022, en présence du président algérien Abdelmadjid Tebboune et du premier ministre italien Mario Draghi, le président du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, et le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, ont signé un accord grâce auquel Eni augmentera les importations de gaz via le gazoduc TransMed/Enrico Mattei. Et cela, aux termes du contrat d’approvisionnement en gaz sur le long terme.

Pour sa part, dans un communiqué rendu public sur sa page Facebook, le groupe Sonatrach a fait savoir que l’accord conclu avec la société italienne Eni « permet d’accélérer le développement des projets de production de gaz naturel, en conjuguant les efforts des deux sociétés, et d’augmenter les volumes de gaz exportés en utilisant les capacités disponibles du gazoduc Enrico Mattei (Transmed). ».

« Cet accord permet aussi aux deux sociétés de fixer les niveaux des prix de vente de gaz naturel, en ligne avec les conditions du marché, pour l’exercice 2022-2023 conformément aux clauses contractuelles de révision des prix », explique Sonatrach.