Apostats et Chiites dans le viseur de la justice : jusqu’à 5 ans de prison pour les auteurs de ces délits

Apostats et Chiites dans le viseur de la justice : jusqu’à 5 ans de prison pour les auteurs de ces délits

Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaâ a réaffirmé la fermeté des autorités algériennes face aux atteintes aux symboles de l’Islam.

Dans une réponse écrite à une question du député Ahmed Beldjilali, il a précisé que toute personne insultant les compagnons du Prophète Mohammed (que la paix et le salut soient sur lui) ou dénigrant les rites et figures sacrées de l’Islam encourt une peine allant jusqu’à cinq ans de prison, conformément à l’article 144 bis 2 du Code pénal algérien.

L’article en question sanctionne toute forme d’insulte ou de moquerie envers le Prophète Mohammed, les autres prophètes, ou les principes fondamentaux de l’Islam.

Insulter les symboles islamiques en Algérie peut valoir 5 ans de prison

Les moyens visés incluent les écrits, les dessins, les discours publics, ainsi que les publications sur les réseaux sociaux. Les peines prévues vont de trois à cinq ans d’emprisonnement, accompagnées d’une amende pouvant atteindre 100 000 dinars (environ 700 euros), ou l’une des deux sanctions.

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Le ministre a rappelé que ces dispositions s’appliquent également aux offenses envers les Sahabas (compagnons du Prophète), considérés comme des figures centrales de l’histoire islamique.

Texte de l’article 144 bis 2.

Loi n° 01-09 du 26 Juin 2001 :  « Est puni d’un emprisonnement de trois (3) ans à cinq (5) ans et d’une amende de 50.000 DA à 100.000 DA, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque offense le prophète (paix et salut soient sur lui) et les envoyés de Dieu ou dénigre le dogme ou les préceptes de l’Islam, que ce soit par voie d’écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre moyen. Les poursuites pénales sont engagées d’office par le ministère public. »

Réseaux sociaux visés : l’Algérie punit sévèrement les insultes envers l’Islam

Contrairement à certaines infractions nécessitant une plainte préalable, les outrages à l’Islam font l’objet d’une poursuite d’office par le ministère public. Dès qu’un contenu jugé diffamatoire est signalé ou repéré par les autorités, une enquête est ouverte et les responsables risquent des sanctions pénales.

En Algérie, ces mesures ont déjà conduit à plusieurs condamnations ces dernières années, notamment contre des internautes accusés d’avoir publié des contenus « anti-islamiques » sur Facebook ou YouTube.

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En conclusion, l’Algérie réaffirme sa position ferme contre toute atteinte aux symboles de l’Islam, en particulier sur les réseaux sociaux.

Les autorités algériennes sont déterminées à appliquer strictement la loi, qui prévoit des peines sévères pour les auteurs de tels actes. Cette politique reflète l’importance accordée à la protection des valeurs religieuses et à la préservation de la paix sociale dans le pays.