Algérie : La situation des droits de l’homme examinée demain à Genève

Algérie : La situation des droits de l’homme examinée demain à Genève

L’Algérie présentera demain mardi à Genève (Suisse) son deuxième rapport au titre de l’examen Périodique Universel (EPU), du Conseil des Droits de l’Homme, annonce aujourd’hui lundi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

L’EPU, mécanisme créé par le Conseil des Droits de l’Homme en vertu de la résolution 60/251 du 15 mars 2006, permet l’évaluation de la situation des droits de l’Homme dans les pays membres des Nations Unies, à travers l’examen de rapports périodiques nationaux, présentés tous les quatre ans.



La délégation Algérienne sera conduite par Mourad Medelci. Selon le même communiqué il sera question pour l’Algérie de  faire connaître  » les réalisations de l’Algérie en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, à la lumière des réformes politiques engagées par notre pays ». Dans l’agenda du déplacement de Mourad Medelci à Genève,un entretien est prévu avec Mme Navahethem Pillay, Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme.

S’agissant du rapport que présentera l’Algérie, celui-ci a été élaboré selon la même source par « un groupe de travail coordonné par le ministère des Affaires étrangères et comprenant tous les secteurs concernés » en plus « de  représentants de la société civile activant dans le domaine des droits de l’Homme qui ont été également associés à travers une journée de consultation organisée le 16 février 2012″.   Ce deuxième rapport après celui de 2008, intervient au lendemain de la publication des rapports sur les droits de l’homme en Algérie par le département d’état Américain et Amenesty International.

Les Américains ont relevé, pour leur part, trois  atteintes importantes aux droits de l’Homme: les restrictions sur la liberté de réunion et d’association, l’impossibilité des citoyens à changer l’exécutif de l’Etat, notamment à la lumière des révisions constitutionnelles de 2008 qui permettent au président de briguer un nombre illimité de mandats, et la difficulté de faire un compte-rendu des disparitions, en particulier des cas de disparitions des années 1990.

Alors que  l’ONG Amnesty International écrit dans son dernier rapport que « malgré la levée de l’état d’urgence et la mise en œuvre de tout un ensemble de réformes, décidées par le président Bouteflika suite aux émeutes de janvier 2011 et autres manifestations à Alger et ailleurs, l’Algérie a encore beaucoup à faire en matière des libertés individuelles et collectives ».