Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafid Henni, a annoncé hier — lundi 20 novembre — l’importation de « quantités importantes » de viande rouge en vue de sa commercialisation à des prix qui ne dépassent pas 1300 dinars le kilogramme.
Dans des déclarations à la presse en marge d’une séance publique de l’APN, le ministre a fait savoir que l’importation de viande rouge a débuté la semaine dernière, à travers plusieurs ports, dont ceux de Skikda et Mostaganem. Il a ajouté que l’opération se poursuivra cette semaine encore avec l’entrée d’autres « quantités importantes ».
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Par la suite, Henni a indiqué que son département a convenu avec les opérateurs économiques du secteur de commercialiser ces quantités à un prix qui soit à la portée des citoyens. D’après lui, le prix de cette viande importée variera entre 1200 et 1300 DA/kg. La promesse paraît trop belle !
Viande rouge à 1200 DA/KG : quid des points de vente ?
Cependant, le ministre de l’Agriculture a souligné que l’impact de cette opération d’importation massive ne sera perceptible que dans quelques semaines, c’est-à-dire après que les quantités importées arrivent sur les différents marchés, à travers le territoire national. Les Algériens devront donc patienter encore quelque temps…
À cet égard justement, la question que beaucoup se posent est la suivante : l’exécutif a-t-il prévu les points de vente nécessaires pour permettre à tous les citoyens d’accéder à cette viande rouge à 1300 DA/kg ? Car tout le monde se rappelle l’épisode du Ramadan 2023 ou l’État avait mis en place une opération similaire d’importation de grandes quantités de viande pour la proposer au prix de 1200 DA/kg, mais au final très peu d’Algériens ont pu en bénéficier faute de points de vente suffisants.
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En ce qui concerne la viande blanche, autre produit qui a vu ses prix s’envoler, Henni a révélé le lancement d’une enquête de terrain au niveau national afin d’évaluer les méthodes de travail des unités d’élevage de volailles et des abattoirs, notamment en ce qui concerne le système de santé. Car, selon les professionnels de la filière, ce sont les défaillances de ce système qui ont engendré la hausse des prix.