C’est l’une des conséquences des difficultés économiques et politiques que traverse l’Algérie. L’émigration, qu’elle soit légale ou clandestine, s’accroît.
Selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), entre janvier et fin octobre, 6 397 Algériens sont arrivés illégalement en Europe par les routes de la Méditerranée. Entre juillet et septembre, les Algériens faisaient partie des cinq principales nationalités d’arrivants après la Syrie, le Maroc, le Nigéria et l’Irak.
Entre le 16 et le 18 novembre, 286 personnes ont été interceptées par les garde-côtes algériens. Le ministère de la défense Ahmed Gaid Salah a souligné dans un communiqué « l’ampleur prise par les tentatives de quitter le territoire national de manière illégale ». En 2015, selon les chiffres de l’armée, 1 500 personnes ont été arrêtées alors qu’elles tentaient de quitter le territoire par la mer. En 2017, au 26 novembre, elles étaient 4 913. Indique le journal le Monde.
Par ailleurs, lors d’un entretien accordé par le sociologue Nacer Djabi, au journal Le Monde, le Sociologue a noté que « L’envie de quitter le pays, semble présente chez les jeunes, mais aussi chez les vieux, les riches ou les pauvres, les familles aussi ». Par ailleurs, le sociologue a déclaré, « que la dégradation de la situation économique du pays, ne fait qu’encourager l’afflux migratoire ».
Sur le terrain, les associations sont les premiers témoins de cette envie de départ. « A la veille des élections locales, plus de 600 personnes ont tenté de partir en une seule soirée », affirme Kouceila Zerguine, l’avocat du Collectif des familles de harragas disparus en mer à Annaba (est), au journal Le Monde, « Depuis un an ou deux, il y a des jeunes filles mais aussi des familles qui s’en vont, alors qu’habituellement c’était des hommes majeurs qui partaient par la mer », ajoute-t-il, soulignant que les départs de mineurs sont également de plus en plus fréquents.
« Les motivations de départ n’ont jamais changé. Il s’agit d’un malaise social global. Ce n’est pas une histoire de pauvreté. Parfois, ceux qui partent vivent bien, mais ils n’arrivent pas à avoir de visa. On leur a interdit la voie légale », explique-t-il. Selon Me Zerguine, les chiffres officiels de départs ne reflètent d’ailleurs pas toute la réalité : « Ils ne font pas état de ceux qui sont arrivés, ni de ceux qui ont disparu en mer. Il ne se passe pas un mois sans qu’une famille ne nous contacte à propos d’un proche disparu », assure-t-il.
Pour finir, l’article publié par le journal Le monde, a indiqué que le fléau de l’immigration n’est d’ailleurs pas lié uniquement à l’immigration clandestines, rappelant les événements du 10 Novembre dernier, au niveau du Centre Culturelle français, où des milliers de jeunes diplômés Algérien, faisant la queue pour passer le Test de Connaissances en Français TCF, indispensable pour ses derniers pour avoir le visa d’étude, et partir étudier en France.