La dégradation des relations algéro-marocaine ayant conduit à une rupture diplomatique annoncée par Alger le 24 aout, continue d’alimenter le débat politique. Ce dernier porte principalement sur les éventuelles répercussions que peut engendrer cette rupture.
Sur le plan économique l’Algérie a décidé de recourir à son propre gazoduc Medgaz reliant la ville algérienne de Beni Saf et celle d’Almeria en Espagne afin d’alimenter le marché espagnole en gaz naturel sans passer par le Maroc. Cette démarche signifie que l’Algérie compte se retirer du gazoduc GME dont le contrat expire le 31 octobre prochain, ce qui confirme que le volet économique a été plus ou moins affecté.
Cependant, Le chef de la diplomatie algérienne, en l’occurance Ramtane Lamamra avait rassuré que cette rupture diplomatique n’aura aucun impact sur les ressortissants des deux pays dans le sens que les activités consulaires se poursuivront le plus normalement possible.
Certains acteurs de la classe politiques algériennes ont un autre avis. Il s’agit du sénateur Abdelwahab Benzaim qui a proposé ce samedi 4 aout dans une déclaration accordé au média Dz News, d’instaurer le visa pour les Marocains par mesure de précaution. Selon l’intervenant, l’Algérie doit prendre ses précautions vu que son ennemi numéro 1 en l’occurrence Israël entretien des relations solide avec le royaume chérifien.
Benzaim : « Les Marocains qui viennent ont deux casquettes : israélienne et marocaine »
Afin de justifier sa proposition concernant l’imposition de visa aux marocains, Benzaim évoque les nombreux israéliens qui peuvent circuler désormais au Maroc. « Un Israélien ne peut pas obtenir un visa pour entrer en Algérie, mais s’il le demande au nom du Maroc, il pourrait l’obtenir » a-t-il précisé.
Tout en ajoutant que « tous ceux qui rentrent en Algérie depuis le Maroc doivent être mentionné dans une case rouge », car selon lui, « les Marocains qui viennent ont deux casquettes : israélienne et marocaine ».
S’exprimant sur le gazoduc GME que le Maroc abrite, le sénateur a indiqué que le royaume chérifien perçoit près de 200 millions de dollars en guise d’indemnité