Le président Mauritanien a atterri hier lundi à l’aéroport Houari Boumédiéne à Alger. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, a eu droit à un accueil présidentiel, ainsi qu’à 21 coups de canon tirés à son honneur, ce qui témoigne de l’importance de sa visite d’état de trois jours, qui l’avait mené en Algérie.
Le tapis rouge a été déroulé donc hier lundi sous les pieds du président Mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, qui a été reçu par le président Tebboune en personne.
Les deux chefs d’État ont pu avoir aujourd’hui mardi, le 28 décembre 2021, des entretiens en tête-à-tête. Cette visite s’inscrit officiellement « dans le cadre du renforcement des relations bilatérales et de la coopération entre les deux pays frères », tandis que sa symbolique témoigne d’une grande importance sur le plan géopolitique continental.
Le volet sécuritaire au cœur de la visite ?
Intervenant aujourd’hui sur les ondes de la radio nationale, le professeur des universités en relations internationales, juriste et professeur associé à l’École nationale de journalisme, Makhlouf Sahel, a estimé que la visite du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani en Algérie qui va durer trois jours porte en elle une « symbolique multidimensionnelle ».
Pour cet expert en affaires stratégiques et sécuritaires, en plus de la nouvelle dynamique que revêt cette visite visant à pousser la coopération bilatérale plus loin entre les deux pays, elle tend également à renforcer la coopération commerciale et économique, et notamment dans le secteur de la sécurité. Il est à rappeler que trois routiers algériens ont été tués dans une attaque le premier novembre dernier. Les trois victimes ont perdu la vie près de la frontière mauritanienne.
« Il est très important pour les pays du Sahel de rétablir un mécanisme de coopération capable de faire face aux défis communs », analyse l’expert qui ajoute que la visite du président mauritanien peut « améliorer les opportunités d’investissement et établir des projets de partenariat dans les secteurs prioritaires au niveau des zones frontalières ».
Cette visite peut aussi, d’après le même intervenant « promouvoir les échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs, réglementer et faciliter la circulation des personnes et des biens, sécuriser les frontières communes et lutter contre la criminalité transnationale organisée ».