La sélection nationale olympique est tout proche de réaliser un rêve que les Algériens caressent depuis 35 ans, à savoir une deuxième qualification aux Jeux olympiques après la première en 1980 à Moscou.
Mais pour que le rêve devienne réalité, il faudra aux coéquipiers de Zinédinne Ferhat passer l’écueil du Nigéria ce soir pour le compte de la troisième et dernière journée de la phase des poules. Il est vrai que les Fennecs pourraient se contenter d’un nul pour se qualifier aux demi-finales, mais seul le succès les met à l’abri de toute mauvaise surprise. L’Egypte pourrait fausser tous les calculs si elle parvenait à battre le Mali dans l’autre match du groupe, sachant que les Aigles maliens sont d’ores et déjà éliminés de la course.
En tout cas, dans le camp algérien l’on est conscient de tout cela. L’entraîneur national adjoint, Abdelhafid Tasfaout, va d’ailleurs jusqu’à qualifier ce rendez-vous algéro-nigérian de finale. «Ce sera tout simplement une finale que nous devons l’emporter quelle que soit la situation.
C’est notre seule alternative d’ailleurs pour assurer notre qualification au carré d’As sans se soucier du résultat de l’autre match», explique le buteur historique des Verts.La situation aurait été moins compliquée pour l’Algérie, leader de son groupe B devant le Nigéria grâce à une meilleure différence de buts, si les Aigles nigérians n’avaient pas concédé le nul contre les Pharaons lors du précédent match. Ils étaient pourtant bien partis pour l’emporter après avoir mené par deux buts à zéro à l’issue de la première période.
Mais comme face au Mali lors du premier match, les Nigérians ont flanché en seconde mi-temps se faisant rejoindre au score. «Je ne peux pas expliquer le fléchissement de la formation nigériane à chaque fois en deuxième période. Ce n’est certainement pas un problème d’ordre physique.
Cela dit, nous ne devons pas miser sur une autre baisse de régime de notre adversaire en deuxième half, mais nous devons être prêts pour jouer à fond tout le temps de la partie avec la seule ambition de l’emporter. Pour ce faire, nous allons prôner une stratégie intelligente, quitte à attendre notre adversaire dans notre zone et procéder par des contres, exactement comme ça été le cas lors du précédent match face au Mali lorsque cette stratégie s’est avérée payante», dira encore Tasfaout.
Pour sa part, l’entraîneur en chef, le Suisse Shurmann, craint énormément un éventuel fléchissement des siens sur le plan physique, estimant que ces derniers n’ont pas bénéficié du temps nécessaire pour récupérer de leur débauche d’énergie impressionnante au cours des deux premières rencontres, disputées de surcroît sous une chaleur suffocante.
Ce n’est pas tout, puisque même les blessures sont devenues un casse-tête chinois pour le sélectionneur national. Il ne se passe pas d’ailleurs un match sans que l’effectif des Verts perde un ou deux joueurs sur blessures. Déjà, Gaâgaâ a quitté le groupe après sa blessure au genou face à l’Egypte, alors qu’Amokrane et Chita ne sont pas allés au terme du précédent rendez-vous contre le Mali pour la même raison.
Du coup, on devine que le patron technique des Olympiques aura du mal à composer son onze type appelé à donner la réplique à une très bonne équipe nigériane qui se distingue notamment par une attaque de feu ayant inscrit jusque là cinq buts, tous en première période.
Hakim S.