Le suicide est en phase de devenir un fléau social en Algérie ces dernières années. Les statistiques fournies par les différents services de l’état notamment la protection civile et les corps de sécurité montrent si besoin est l’urgence de se pencher sur cette question qui relève également de la santé publique de l’avis des spécialistes en la matière. Les chiffres fournis par la gendarmerie nationale ce jeudi devrait encore presser les autorités à prendre des mesures adéquates.
Ainsi selon un représentant de ce corps de sécurité,en l’occurrence Fawzi Zine, quelque 2191 cas de suicide dont 335 suicides effectifs et 1856 tentatives de suicide ont été recensés à travers tout le territoire national pendant la période allant du 1er janvier 2011 à mai 2012. Il s’exprimait à l’occasion d’une conférence mensuelle des imams sur « le suicide: causes et remèdes » organisée par le ministère des affaires religieuses ce jeudi à Alger.
Le même représentant de la gendarmerie nationale, se basant sur les conclusions des enquêtes menées sur les cas de suicide, a relevé l’existence d’un phénomène nouveau, à savoir « le suicide des enfants » et des jeunes de moins de 18 ans précisant que « les cas de suicide enregistrés auparavant concernaient des personnes âgées entre 35 et 45 ans ».
Pour Fawzi Zine, la propagation du phénomène du « suicide des enfants » était essentiellement due à l’impact négatif des médias notamment des « dessins animés violents incitant l’enfant à imiter les personnages ». De son coté, le ministre des affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah a souligné l’impératif de « sensibiliser les citoyens à travers les prêches dans les mosquées quant à la gravité de ce phénomène étranger à la société algérienne connue pour sa patience et sa foi ».
