Malgré un riche potentiel agricole, le pays est très fortement dépendant des importations pour son alimentation. L’économie algérienne reposant principalement sur la rente pétrolière, le pilotage des politiques publiques n’a pas suffisamment valorisé le domaine de l’agriculture dans le pays le plus vaste du monde arabe, d’Afrique et du pourtour méditerranéen.
La superficie des terres est son principal atout mais les défis contre la désertification est immense. Les nouvelles orientations agricoles concentrent des efforts considérables sur les zones sahariennes, de montagnes et de steppes, ainsi que sur les exploitations familiales, qui représentent 70 % d’entre elles. Toutefois, la production biologique reste très marginale. La société civile se mobilise peu à peu pour reconquérir une alimentation saine et locale.
Des AMAP pour sensibiliser à l’agroécologie
En Algérie, Terre et Humanisme soutient le Collectif Torba dans ses actions : initiation à la permaculture et sensibilisation du public à l’agroécologie, jardins partagés, fermes en transition vers l’agroécologie et création de partenariats directs entre producteurs et consommateurs de type AMAP.
Né du désir de retour à la terre nourricière, le Collectif Torba a été créé par des urbains de la banlieue d’Alger qui souhaitaient résoudre des problématiques liées au tri et la valorisation des déchets dans une Cité de Ouled Fayet. Les questions de la fabrication de compost et de l’aménagement de parcelles de jardinage se sont vite posées face au manque d’espace. Le collectif ayant réussi à installer des jardins aux abords d’un verger a sollicité l’aide de Terre et Humanisme pour travailler en agroécologie et diffuser les bonnes pratiques.