Avec trois points au compteur, l’Algérie a son destin entre les pieds avant d’affronter la Russie (22h), toujours en course pour se qualifier. Comme la Corée du Sud, qui peut profiter d’une équipe belge remaniée car déjà en 1/8e de finale (22h).
Toute la ferveur d’un peuple derrière les Fennecs. Une victoire suffirait, et même un nul si les circonstances le permettent. Après leur premier succès depuis 1982 obtenu de fort belle manière face aux Sud-Coréens (4-2), une première qualification en 1/8e de finale tend les bras aux Algériens. Un exploit proche d’être accompli en 1982, sans ce « match de la honte ». Une cicatrice toujours présente, trente-deux ans après. Lors du Mondial espagnol, Allemands et Autrichiens avaient arrêté de jouer après l’ouverture du score de la Mannschaft (1-0). Et s’étaient qualifiés, au détriment de l’Algérie. « On veut faire mieux que la génération 1982, rétorque le milieu offensif Sofiane Feghouli. Nous avons montré que nous en étions capables, le plus dur c’est de confirmer contre les Russes. »
« Le but, c’est maintenant de rentrer dans l’histoire en passant le premier tour, avoue pour sa part le défenseur et capitaine algérien Madjid Bougherra. Ce serait exceptionnel. C’est jouable, parce qu’on a les cartes en main. Il faut vite retomber sur terre. Il faudra jouer ce match pour le gagner, pas pour le match nul. » Donc offensivement, comme face aux Asiatiques, plutôt que recroquevillés devant leur but contre les Belges (1-2).
Le Belgique veut assurer… et se rassurer
Et la Russie dans tout ça ? Peu convaincante contre la Corée du Sud (1-1) et pas plus contre les Diables Rouges (0-1). Si bien qu’on oublierait presque les hommes de Fabio Capello, dont l’attaque est en berne depuis le début de la compétition. L’optimisme reste tout de même de rigueur. Si ses joueurs s’imposent face aux Algériens et que la Corée du Sud ne bat pas la Belgique sur un score large, la Russie disputera les 1/8es de finale. « Bien sûr que j’y crois encore », prévient le technicien italien. « Mes joueurs restent déterminés, assure pour sa part le sélectionneur sud-coréen Hong Myung-Bo. Même si les premiers matches ont montré que mon équipe manque d’un leader, je crois que la victoire est possible. »
La Belgique n’a pas ces soucis à gérer. Face à un adversaire forcé d’attaquer, Eden Hazard et ses coéquipiers devraient bénéficier de plus d’espaces que face aux blocs défensifs algériens et russes. Mais avant de séduire, il faut assurer. Car terminer en tête du groupe permettrait d’éviter l’Allemagne lors du prochain tour. Tout cela n’empêchera pas Marc Wilmots de remanier son onze de départ. Avec peut-être les premiers pas de la pépite mancunienne Adnan Januzaj, qui a opté pour la sélection belge avant le Mondial. Axel Witsel et Toby Alderweireld, sous la menace d’une suspension, devraient être notamment laissés au repos, au profit respectivement de Steven Defour et d’Anthony Vanden Borre. Le sélectionneur belge ne prendra sans doute pas de risque non plus avec Vincent Kompany, en délicatesse ces derniers jours avec ses adducteurs. Assurer d’accord, mais sans perdre toutes ses munitions…
