En Algérie, le gouvernement, sur instruction du président Tebboune, a institué en mars 2022 l’allocation chômage pour les primodemandeurs d’emploi qui bénéficient également d’une couverture sanitaire. Depuis, les jeunes chômeurs algériens reçoivent une allocation mensuelle de 13 000 dinars, soit un peu moins de 100 dollars. Cette allocation est la première du genre en Algérie où le taux de chômage parmi les diplômés dépasse les 30 %.
Pour les autorités, l’Algérie sera le premier pays en dehors de l’Europe à mettre en place une indemnisation chômage sous forme de présalaire. L’allocation concerne les primodemandeurs d’emploi inscrits auprès de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM), et dont le nombre est de 1,8 million, selon les derniers chiffres.
Pour bénéficier de l’allocation et d’une couverture sanitaire, les chômeurs doivent être âgés de 19 et 40 ans et n’avoir aucun revenu. En outre, le nouveau projet de loi de finances prévoit de revoir à la hausse le montant de l’allocation chômage à partir de janvier 2023.
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Cependant, comment ça se passe ailleurs pour les chômeurs ? Dans cet article, nous vous invitons à découvrir le régime d’assurance-chômage de trois grandes puissances économiques : les États-Unis, le Royaume-Uni et l’inde…
L’allocation chômage aux États-Unis : variée et souple
Aux États-Unis, pays connu pour son libéralisme à outrance, l’indemnisation chômage existe, mais elle est très variée selon les endroits.
Dans un pays fédéral comme les États-Unis, il y a autant de régimes d’assurance-chômage différents que d’États et de territoires, pour autant de montants et de durées d’indemnisation. Cela va de 13 semaines, comme en Floride, jusqu’à 30 semaines dans le Massachusetts. En temps normal, la valeur de l’indemnisation varie de 40 à 60 % du salaire avant la perte d’emploi, avec des montants minimum et maximum.
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Si la conjoncture se complique et que le taux de chômage de l’État dépasse un certain seuil, l’État fédéral peut provoquer et cofinancer un prolongement automatique de la durée jusqu’à 20 semaines.
En cas de crise exceptionnelle, le Congrès peut décider de déclencher le régime d’extension des droits d’urgence pour quasiment deux ans, entièrement financés par l’État fédéral. C’est ce qui est arrivé au moment de la pandémie de covid-19.
L’allocation chômage au Royaume-Uni : sévère et stricte
Au Royaume-Uni, pour faire des économies, le régime chômage est très strict. Il a été durci il y a quelques années par le Premier ministre conservateur, David Cameron.
Pour les Britanniques, l’allocation chômage n’est pas proportionnelle aux revenus. Aujourd’hui, un demandeur d’emploi reçoit un montant forfaitaire de 90 € par semaine pour les plus de 25 ans, versé pendant 6 mois maximum. Pour en bénéficier, il faut remplir quelques critères, à savoir : avoir travaillé plus de 26 semaines et avoir été employée comme salariée.
Mais cette prestation est fortement controversée. Un régime de sanctions punitives l’accompagne. Le demandeur peut perdre son allocation s’il ne prouve pas qu’il cherche activement un travail ou s’il manque un rendez-vous avec son agent. Des méthodes sévères que défendent les conservateurs au pouvoir pour encourager les Britanniques à accepter les emplois vacants.
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La Banque d’Angleterre a annoncé que le taux de chômage pourrait presque doubler d’ici trois ans, dans un contexte de récession et de forte inflation.
L’allocation chômage en Inde : quasi inexistante
En Inde, pas d’assurance-chômage ou presque pas. Un manque qui ne constitue pas une surprise. Source de précarité, les Indiens se retrouvent à travailler dans des emplois sous-qualifiés ou à se débrouiller.
Deux systèmes d’assurance-chômage existent en Inde, mais ils sont quasiment inconnus et inutilisés. D’abord, car le principal régime ne couvre que les employés des grandes industries, soit une petite part des salariés. Et surtout, car environ 85 % de la main-d’œuvre en Inde travaille dans le secteur informel. Une main-d’œuvre payée par simple facture, sans retraite ni assurance de santé. Même les multinationales de l’informatique ne contribuent pas au chômage.
Cette situation a eu des répercussions dramatiques au moment des confinements sanitaires des deux dernières années. Car sans ce coussin, des millions d’employés laissés sans travail ni revenu ont fui les villes dans un exode traumatisant. Beaucoup ne sont jamais revenus, provoquant un manque de main-d’œuvre dans les mégapoles.
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En France enfin, les syndicats sont vent debout après l’annonce de la réforme de l’assurance-chômage. Le gouvernement veut, en effet, faire baisser de 25 % la durée d’indemnisation des futurs demandeurs d’emploi ; moduler l’allocation en fonction de la situation sur le marché du travail. Face à la grogne des syndicats, le ministre du Travail affirme que le système français restera malgré cela l’un des plus généreux au monde.