Une nouvelle révélation a été faite dans l’affaire de l’assassinat d’Assia Matoug, la ressortissante algérienne dont le corps a été retrouvé démembré dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris mi-février. Son mari, Youcef Matoug, a reconnu en garde à vue ce vendredi 24 février être l’auteur du meurtre, selon les médias français.
Le mari avait signalé la disparition de son épouse le 6 février en affirmant qu’elle était sortie dans la nuit du 30 au 31 janvier, mais les caméras de surveillance de leur immeuble ne confirmaient pas ses dires. Les policiers avaient ouvert une enquête pour « assassinat, atteinte à l’intégrité d’un cadavre et recel de cadavre » le 17 février.
Après avoir été placé en garde à vue depuis le 23 février, Youcef Matoug a finalement avoué être le meurtrier d’Assia, son épouse, devant les enquêteurs. Selon lui, ce geste d’une violence sans nom serait le résultat de tensions existantes au sein du couple depuis plusieurs années.
L’homme devrait être déféré le vendredi 24 février et passer la nuit en cellule, avant d’être présenté à un juge d’instruction du tribunal de Paris dès aujourd’hui. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour élucider tous les détails de cette affaire choquante.
Un discours incohérent, le mari était louche
Le mari d’Assia a émis plusieurs déclarations qui semblent être en contradiction les unes avec les autres. Notamment, il a affirmé que sa femme avait quitté leur domicile familial durant la nuit du 30 au 31 janvier 2023, mais cette information n’a pas pu être vérifiée par les caméras de surveillance.
En outre, il avait également déclaré avoir cherché sa femme dans différents endroits de la capitale parisienne, mais les enquêteurs ont constaté qu’il ne s’y était pas rendu. Ces déclarations ont éveillé des soupçons parmi les autorités chargées de l’enquête sur la disparition d’Assia.
De plus, les enquêteurs ont été alertés par le temps que Youcef a mis pour signaler la disparition de sa femme. En effet, il a attendu une semaine après avoir remarqué son absence avant de se rendre au commissariat le 6 février. Dans un premier temps, il a expliqué aux autorités qu’il avait été « dépassé par les événements », selon BFMTV.
Assia M. : l’Algérienne démembrée aux Buttes Chaumont
Le 6 février 2023, Assia M., une femme de 46 ans d’origine algérienne et mère de trois enfants, a été portée disparue. Trois jours plus tard, son corps démembré a été découvert dans le parc des Buttes-Chaumont, dans le 19ème arrondissement de Paris. Les agents d’entretien du parc ont retrouvé le tronc de la victime, découpé sous la poitrine.
Assia M. a été identifiée par les enquêteurs après trois jours d’investigations minutieuses. La victime était une femme de la communauté maghrébine de France, habitant avec sa famille à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, à seulement 5 kilomètres du parc où des parties de son corps ont été retrouvées.