L’affaire des 27 Algériens bloqués au niveau de la zone de transit internationale de l’aéroport de Roissy CDG prend de l’ampleur. Après les déclarations des avocats des ressortissants, de l’ambassade, de l’ADP, et du quai d’Orsay, voilà qu’un sénateur FLN s’exprime dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum.
Bloqué depuis fin février au niveau de l’aéroport CDG à Paris, l’affaire des 27 ressortissants Algériens inquiète au plus haut point. Selon les avocats de ces voyageurs bloqués, il s’agit d’une catastrophe humanitaire. Le groupe ADP quant à lui, déplore les conditions de vie de ces Algériens.
Le quai d’Orsay, dans une déclaration accordée au Figaro, a également déclaré que les voyageurs ne se trouvent pas à proprement parlé sur le territoire français, ce qui limite grandement la marge de manœuvre du gouvernement Français. De son côté, le gouvernement Algérien, par le biais de son porte-parole, le ministre de la communication Belhimer, a déclaré qu’Air Algérie n’a aucune responsabilité dans cette affaire, et que ces ressortissants ont été avertis que leurs billets Paris-Alger ont été annulés.
Ils doivent « être pris en charge par l’État algérien » Selon Benzaïm
Le sénateur FLN Abdelouhab Benzaïm, qui a déjà essayé de « contacter en vain » le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, « afin d’exposer cette affaire et de trouver une solution à ce problème », revient encore une fois à la charge. Le sénateur, sur sa page Facebook, a publié une lettre ou il fustige le ministre et ou il lui fait encaisser la responsabilité de la situation dans laquelle se trouve les 27 ressortissants Algériens.
Dans sa lettre publiée aujourd’hui, le sénateur déclare clairement : « Monsieur le Ministre, pourquoi ces familles sont-elles exclues ? C’est un point noir dans votre carrière et dans l’image de votre ministère ».
Benzaim questionne encore le ministre des Affaires étrangères en lui écrivant : « Monsieur le ministre, savez-vous que des citoyens algériens et leurs familles sont encore bloqués à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris depuis maintenant un mois ? Savez-vous qu’ils sont nourris par des associations étrangères qui leur offrent aussi des services de santé ? ».
Pour le sénateur, ces ressortissants Algériens « ont le droit constitutionnel d’être pris en charge par l’État algérien et évacués parce qu’ils sont simplement algériens et que l’État a le devoir de le faire ». Ces ressortissants, d’après le sénateur ne demandent que « leurs droits constitutionnels et humains ».