Le calvaire est loin d’arriver à son terme pour les 27 ressortissants Algériens bloqués au niveau de la zone internationale du terminal 2 E, dans l’aéroport Roissy Charles De Gaulle, en France, et ce, malgré maints rebondissements.
Tout a commencé pour ces 27 Algériens le 28 février dernier, lorsqu’ils se sont retrouvés bloqués à l’aéroport de CDG à Paris. Ces ressortissants ont été empêchés de monter à bord des derniers vols de rapatriement de la compagnie nationale Air Algérie, qui ont pris fin le 1 mars 2021.
C’est le 28 février dernier donc que le calvaire commence pour ses 27 algériens, dont des femmes, des personnes malades et un sans-papier. Depuis cette date les appels et les tentatives d’aide se multiplient. Après les multiples appel et interventions de l’ex-député à l’émigration Nouredine Belmedah, c’était le tour de Abdelouhab Benzaim, le sénateur FLN, d’interpeller les autorités concernées.
La lettre de Benzaim
En effet, ce sénateur a adressé ce dimanche 21 mars, une lettre au ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Boukadoum. Dans sa correspondance, le sénateur FLN s’est montré très critique à l’égard de l’immobilisme des autorités concernées face à la situation des Algériens bloqués à l’étranger, notamment les 27 ressortissants encore confinés au niveau de la zone internationale de l’aéroport CDG.
Dans sa lettre au ministre des Affaires étrangères, Benzaim déclare « qu’il n’est pas logique de laisser nos enfants pendant trente jours dans un aéroport. L’État doit les prendre en charge même s’ils ont commis des erreurs d’appréciation », le député avait par la suite préciser qu’il « s’agit d’une action humanitaire avant tout ».
« Meme en cas de guerre entre états, l’ONU intervient… afin d’évacuer les blessés, les morts, les voyageurs, les familles, et les réfugiés…. alors là s’il s’agit de citoyens algériens qui jouissent de leurs droits. L’état doit les prendre en charge. », c’est ainsi que le député avait qualifié la situation des 27 algériens encore bloqués à Roissy.
La réaction de l’ambassade d’Algérie à Paris
La situation de ces ressortissants algériens a été rapporté par plusieurs journaux français et internationaux. Dernièrement, c’est le présentateur vedette de la télévision française, Cyril Hanouna, qui avait, via un Tweet, évoqué le sort de ces Algériens : « J’essaie de faire quelque chose pour eux !! », a-til écrit. Il n’a cependant pas donné de détail sur ses la manière avec la quelle il compte venir en aide à ces 27 personnes.
Plusieurs jours après leur blocage, et suite aux multiples appels à l’aide, l’ambassade d’Algérie à Paris est enfin sortie de son silence. Selon un communiqué des services consulaires Algériens en France, ces ressortissants ont été informés de l’annulation de leurs billets Paris-Alger, mais ils ont quand même pris le vol vers la capitale française.
Au nombre de 27, ces Algériens ont choisi de rester au niveau de l’aéroport CDG malgré « malgré nos propositions leur garantissant le retour vers leurs lieux de résidence, à savoir la Grande-Bretagne », comme cela est indiqué par le communiqué de l’ambassade.
Les ressortissants Algériens, en réaction au communiqué de l’ambassade Algérienne, ont décidé de porter l’affaire en justice. Ils affirment qu’ils n’ont jamais été informés de l’annulation de leurs billets. Entre ceux qui veulent leur venir en aide, et le mutisme des autorités, ces ressortissants demeurent livrés à eux même et à la charité de leurs concitoyens de Paris.