Initialement au nombre de 27, les ressortissants Algériens bloqués dans la zone de transit de l’aéroport Roissy CDG ne sont plus que six. Le fait qu’une vingtaine de ces ressortissants aient décidé de rentrer soit à Londres, soit en Tunisie, ne minimise pas l’ampleur du drame, et n’enlève rien au calvaire que vivent les six ressortissants encore bloqués depuis cinquante jours.
Après avoir été empêché, la semaine dernière, d’accéder à la zone internationale ou se trouvent encore les six ressortissants Algériens bloqués à l’aéroport de Roissy CDG, le député français Aurélien Taché, qui a promis de saisir les autorités françaises, et notamment le président Emmanuel Macron, s’est montré hier, lors d’un passage dans une émission de BFM TV, très critique vis-à-vis de la décision de l’Algérie, mais aussi à l’égard du mutisme de la France.
La décision de l’Algérie est « un peu ubuesque »
Le député Français a qualifié l’affaire des Algériens bloqués à Roissy d’une « affaire qui n’en finit plus ». Aurélien Taché, qui a essayé de rendre visite aux six ressortissants Algériens la semaine dernière, a affirmé qu’il trouve la décision de l’Algérie « un peu ubuesque ».
Le député a déclaré que les six ressortissants Algériens « dorment sur des bancs ou par terre, et ne peuvent absolument pas accéder au moindre repas chaud, à un minimum de confort ». Le député précise aussi que parmi les six ressortissants Algériens restants figure « une dame âgée qui souffre d’un cancer. Cela a l’air de ne pas émouvoir personne ».
Aurélien Taché, s’est montré très critique à l’égard de l’Algérie, mais aussi vis-àvis de la France. Il a notamment déclaré que : « j’ai écrit au président de la République, j’ai envoyé des messages à tous ceux que je pouvais contacter à l’Élysée ou ailleurs ». Mais toujours selon ce député « le gouvernement fait la sourde oreille, comme si ces personnes n’existaient pas ».
Le député Français précise que « petit à petit, certains (ressortissants Algériens NDLR) ont pu repartir soit vers l’Angleterre, soit vers la Tunisie. Personne n’a été pris en charge en France. Personne n’a pu retourner en Algérie… C’est totalement ubuesque cette situation ».