Le cas des 27 ressortissants algériens bloqués à l’aéroport de Roissy, à Paris, a été étudié par le tribunal de Bobigny.
Dans une audience tenue vers l’après midi du vendredi 26 mars 2021, l’avocat chargé de l’affaire, Me Albert André, a plaidé pour qu’une solution urgente soit trouvée, dans le but de mettre fin à cette situation. L’avocat a également réclamé l’hébergement provisoire des passagers, dans l’attente du verdict final rendu par la justice.
« Air Algérie avait l’obligation d’acheminer ses clients vers leur destination finale, peu importent les raisons, y compris sanitaires. Au cas où cela ne serait pas vraiment possible, elle devait les indemniser, c’est-à-dire rembourser la totalité de leurs billets d’avion, Londres-Paris et Paris-Alger et régler leurs frais d’hôtel une fois retournés à Londres où la quarantaine est obligatoire », a précisé Albert André.
L’avocat a également pointé du doigt la politique de gestion de la compagnie aérienne Air Algérie dans cette affaire. « Ces personnes étaient détentrices de billets couplés à leur départ de Londres. On leur donnait non seulement le billet pour embarquer à destination de Paris, mais également le billet de Paris vers Alger »
Une affaire qui a pris de l’ampleur dans l’hexagone
Depuis la médiatisation de l’affaire, notamment avec plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux, même la classe politique française y est intervenue. En effet, le député de la France Insoumise, Alexis Corbière, a demandé, il y a quelques jours, au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de trouver une solution pour mettre fin à « une situation inhumaine ».
Il est, par ailleurs, à noter que parmi les passagers figurent une dame âgée de 78 ans, une personne atteinte d’un cancer de la prostate et une autre hospitalisée pendant plusieurs jours à cause de problèmes cardiaques.