Les 27 ressortissants Algériens restent encore bloqués à l’aéroport CDG, à Roissy. Hier, le groupe chargé de la gestion des aéroports de Paris (ADP), a montré son inquiétude face à cette situation qualifiée d’« inédite ».
La situation des 27 ressortissants Algériens bloqués au niveau de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle inquiète plus d’un. Parmi ces voyageurs bloqués, se trouvent des femmes enceintes, des enfants, des personnes âgées et malades, un cancéreux et aussi un sans papier.
Les inquiétudes de l’ADP
L’ambassade d’Algérie a confié que le consul Algérien à Créteil s’est déplacé plusieurs fois afin de rendre visite à ces voyageurs protestataires, mais aussi pour les convaincre d’accepter de retourner à « leur lieu de résidence » au royaume uni. Les ressortissants ont opposé un Niet catégorique à cette proposition, et ils ont enclenché une procédure judiciaire contre Air Algérie suite à la déclaration de l’ambassade qui affirmait que les voyageurs ont été avertis individuellement que leurs billets ont été annulés.
Face à cette situation qualifiée de « catastrophe humanitaire » par l’un des avocats des ressortissants Algériens, le groupe en charge des aéroports de Paris, ADP, a pour sa part, a affiché clairement ses inquiétudes. « Cela fait 22 jours que notre personnel s’occupe de leur fournir les soins humanitaires de base », a confié le représentant du groupe au journal français Le Figaro.
« Nos terminaux ne sont pas des lieux de vie », a-t-il ajouté, « on ne peut les laisser décemment dans une telle situation ». Pour le groupe ADP, il y a deux obstacles au bon dénuement de cette affaire, « celui des autorités algériennes d’un côté, celui des passagers de l’autre ».
Une crise qui touche l’Algérie, la France et l’Angleterre
Pour le groupe ADP, cette affaire revêt un caractère inédit qui rappelle tristement le film de Steven Spielberg, The Teminal. « Il s’agit d’une crise inédite, à la fois administrative et diplomatique. À ce stade, c’est aux autorités françaises, anglaises et algériennes de statuer », a confié encore le représentant du groupe au Figaro.
De son côté le Quai d’Orsay a souligné l’anomalie de la situation, car ces voyageurs ne se trouvent pas vraiment sur le territoire français, mais au niveau de la zone internationale, ce qui rend le champ d’action limité pour le côté français.
En Algérie, après plusieurs appels lancé par des personnalités politiques, le gouvernement a enfin réagi hier par le biais de son porte-parole Ammar Belhimer. Ce dernier a dédouané la compagnie aérienne nationale et a déclaré que « Air Algérie a contacté individuellement les concernés pour les informer de l’annulation de leurs billets d’avion, mais ils ont insisté pour se déplacer en France ».
Le verdict de l’affaire de ces 27 ressortissants Algériens qui ont enclenché une procédure judiciaire contre Air Algérie en référé-liberté auprès de la justice Française, est attendu pour aujourd’hui mercredi 24 mars 2021.