Algériens massacrés du 7 octobre 1961 à Paris : l’Assemblée française condamne

Algériens massacrés du 7 octobre 1961 à Paris : l’Assemblée française condamne

L’Assemblée nationale française approuve la condamnation officielle de la répression meurtrière d’Algériens à Paris datant du 17 octobre 1961.

En effet, l’Assemblée nationale française a adopté aujourd’hui, le jeudi 28 mars 2024 une proposition de résolution marquante. Cette dernière condamne fermement la répression violente des Algériens survenue le 17 octobre 1961 à Paris. Sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon, entre trente et plus de deux cents manifestants pacifiques ont perdu la vie, selon les historiens.

67 députés ont voté pour cette résolution, tandis que 11 ont exprimé leur opposition, provenant principalement du Rassemblement national. La proposition « souhaite » également la commémoration de cette journée tragique soit dans le calendrier officiel des cérémonies nationales.

Par ailleurs, en 2022, lors du 61e anniversaire de cet événement tragique, le président Emmanuel Macron avait déjà souligné l’importance de se souvenir de cette répression brutale. Dans un message sur X, il avait affirmé que la France n’oublierait jamais les victimes de cet acte de violence inexcusable. Pendant ce temps, en Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune avait observé une minute de silence pour rendre hommage aux victimes.

Le 17 octobre 1961, en pleine guerre d’Algérie, une manifestation des « Français musulmans d’Algérie » a été durement réprimée à Paris. Ces manifestants, appelés par la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), protestaient pacifiquement contre le couvre-feu imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris.

Ce drame, longtemps occulté par les autorités et les médias, est désigné par certains historiens comme la répression d’État la plus violente jamais menée contre une manifestation en Europe occidentale.

Bilan tragique du massacre des Algériens à Paris du 7 octobre 1961

En outre, il est important de rappeler qu’initialement, le bilan officiel faisait état de trois morts. Cependant, les historiens estiment aujourd’hui que le nombre de décès dépasse largement la centaine, avec au moins 48 morts confirmés pour cette seule nuit d’octobre.

Cette reconnaissance par l’Assemblée nationale français revêt une importance symbolique majeure. Elle permet de mettre en lumière un épisode sombre de l’histoire française et de rendre hommage aux victimes longtemps oubliées.

En condamnant cette répression sanglante, la France prend un pas de plus vers la vérité et la réconciliation, essentielles pour construire un avenir commun et pacifique. La mémoire collective doit servir de leçon pour éviter que de tels événements ne se reproduisent à l’avenir.