Daech, ou État Islamique, compte dans ses rangs plusieurs Algériens qui ont choisi de porter les armes et de combattre sous la bannière du chaos. Mais comment se fait l’opération de recrutement ? Les éléments de la police d’Alger ont pu ouvrir une brèche qui a permis le démantèlement d’un réseau spécialisé dans la préparation des passeports et des visas pour les candidats au Jihad.
Ce sont des éléments de la police de la capitale Alger, chargés de la surveillance et de la sécurité de l’aéroport, qui ont procédé à l’arrestation d’un voyageur suspect. Après la fouille de son téléphone, les policiers ont pu découvrir plusieurs photos d’armes ainsi que plusieurs hymnes chantés faisant l’apologie du Jihad islamique armé. Le mis en cause a été directement conduit au centre de la lutte contre le terrorisme sis à Bouchaoui. L’accusé a été donc remis entre les mains de la gendarmerie nationale.
Des recruteurs de Daech en Algérie
Après un interrogatoire pratiqué par les éléments de la gendarmerie nationale, l’accusé, sur lequel ont été également trouvées des adresses et des liens vers des pages web appartenant à l’État Islamique, a fini par avouer qu’il a été approché par un individu de Constantine, répondant aux initiales L.Z, affirme le média arabophone Al Nahar, qui précise que le deuxième suspect avait pour tache de préparer des passeports et des visas permettant de rejoindre les rangs des Djihadistes.
Suite à ces déclarations, les gendarmes ont convoqué L.Z qui a avoué qu’il avait déjà aidé un dénommé Boughachi à partir en Turquie, et ce, afin de rejoindre ensuite les rangs de l’armée de Daech. Toutes les déclarations qui ont été faites par les mis en cause ont été exploitées par les éléments de la gendarmerie nationale qui ont pu arrêter un troisième individu dénommé S. M’Hamed.
Ce troisième prévenu est un habitant de la wilaya de Béchar, dévoile la même source, il s’agit d’un ancien employé au sein de la banque d’Algérie. Les investigations ont permis de conclure qu’il se préparait à voyager en Turquie dans le but de rejoindre les terroristes islamistes. Les accusés ont été présentés devant le tribunal de Dar Al Baida, aujourd’hui mercredi 16 juin 2021. Dix ans de prison ont été requis contre les prévenus qui ont nié en bloc toutes les accusations prononcées à leur encontre. Les mis en cause sont accusés, entre autre, d’appartenir et de financer une organisation terroriste.