Trois jours après le rejet de la demande de sa libération provisoire, le général à la retraite Ali Ghediri sort de son silence pour clamer son innocence.
Dans une lettre relayée par l’avocat Hatem Barch, Ali Ghediri s’est adressé aux Algériens, estimant que son emprisonnement est une affaire politique contrairement à ce qui a été rapporté par « certaines parties ».
« Ceux qui disent ‘il n’y a pas de prisonniers politiques en Algérie’, ils mentent. Mon cas en est la preuve (…) Mon incarcération est une décision politique qui n’a rien à avoir avec la justice », a-t-il écrit.
« Le système m’a emprisonné pour que je sois un exemple pour les autres militaires qui penseraient à faire comme moi », a estimé l’ancien candidat à l’élection présidentielle avortée d’avril 2019.
« Je suis prêt à me sacrifier pour l’Algérie »
Le Général à la retraite a également dénoncé son exclusion des « mesures d’apaisement » ayant touché les autres détenus d’opinion, accusés d' »atteinte au moral de l’armée ».
« Comment expliquez-vous la libération de tous ceux qui ont été accusés d’atteinte au moral de l’armée ont été libérés, y compris des personnalités connues telles que Fodil Boumala, Karim Tabbou, le general à la retraite Abdelmadjid Benhadid et plains d’autres, dont nous avons été satisfaits de leur libération ? », s’est-il interrogé, ajoutant qu’il était prêt à se sacrifier pour son pays.
Poursuivi pour « participation à une entreprise de démoralisation de l’Armée », Ali Ghediri ne cesse de clamer son innocence depuis son placement en détention provisoire en juin 2019.