L’immunologiste et chercheuse algérienne, Yasmine Belkaid, a reçu, dimanche, le prix Robert Koch 2021, l’un des prix scientifiques les plus prestigieux d’Allemagne, pour ses recherches révolutionnaires sur la microflore et le système immunitaire.
Ce prestigieux lui a été discerné pour ses travaux de recherche sur la relation entre le système immunitaire et le microbiote permettant la découverte de mécanismes fondamentaux qui favorisent la persistance de ces derniers au sein du tissu.
En 2017, l’Académie nationale américaine des sciences l’a élue membre à vie pour ses réalisations distinguées et continues dans les recherches originales. Elle a été parmi les 21 associés étrangers qui ont rejoint l’académie. Cette institution comprend aujourd’hui plus de 2000 membres actifs et plus de 400 associés étrangers.
Cette prestigieuse distinction qui honore, une fois de plus, l’Algérie, rappelle que ce pays compte de brillants chercheurs qui ont plus que jamais besoin d’être considérées, mais surtout encouragés.
Un parcours remarquable
Cette éminente chercheuse est née en 1968 et a grandi dans la ville d’Alger où elle a obtenu son magistère en biochimie à l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB). Yasmine Belkaid passe ensuite un DEA à l’université Paris-Sud.
En 1996, elle soutient sa thèse de doctorat à l’institut Pasteur sur les réponses immunitaires au parasite Leishmania. Elle effectue ses recherches postdoctorales au laboratoire des maladies parasitaires de l’Institut national des maladies allergiques et infectieuses. En 2002, elle rejoint la section d’immunologie moléculaire à l’hôpital pour enfants de Cincinnati.
En 2005, elle retourne au NIAID en tant que chercheuse titulaire au laboratoire des maladies parasitaires. En 2008, elle devient professeure associée à l’université de Pennsylvanie.