Alliances terroristes et création d’un nouveau groupe armé: L’Algérie face au « Sahilistan »

Alliances terroristes et création d’un nouveau groupe armé:  L’Algérie face au « Sahilistan »

Il est logique de croire à une «afghanisation» de cette zone qui a toujours constitué un lieu de raideur où tous les trafics sont permis.

Un nouveau groupe armé vient d’annoncer sa création au Sahel. L’annonce a été faite il y a à peine une semaine. Composé d’une centaine d’éléments, ce groupe est dirigé par un certain Barka Chidimi d’origine tchadienne.

Il disposerait d’un important lot d’armement pour la plupart pillé des casernes de la Libye au début des troubles qui ont secoué ce pays le plongeant dans un ouragan d’insécurité et une grave crise politique depuis sept ans. La naissance de ce groupe coïncide étrangement avec l’alliance apocalyptique de trois groupes terroristes qui agissent également au niveau du Sahel au profit de Daesh. Il s’agit de Boko Haram au Nigeria, le Shabab somalien et Ansar El islam implanté en Libye.

Quelle lecture peut-on donner à ce développement au Sahel?

Quelles conséquences sur le Mali, mais aussi sur les pays voisins, notamment l’Algérie? L’on sait déjà que ce groupe armé qui s’est décerné le nom de Bouclier du désert prétend sécuriser la bande sahélo-saharienne, lutter contre le terrorisme, les narcotrafiquants et les trafiquants d’armes, mais aussi l’immigration clandestine. Selon des sources bien imprégnées, ce groupe aurait déjà déployé quelques éléments au sud de la Libye tout au long des confins du Tchad et du Niger. Néanmoins, selon nos sources la naissance de ce groupe vise un seul objectif faire barrage aux pays de la région regroupés autour de l’organisation G5 Sahel et qui ambitionnent de mettre sur pied une force conjointe pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé. Une force rivale qui répond à un programme bien défini pour maintenir l’insécurité dans la région.

La question posée est: pourquoi ce groupe a pu naître sous les yeux des militaires occidentaux qui se trouvent au Sahel, la France, l’Italie et les Etats-Unis qui interviennent pour les mêmes raisons? Le but est sans doute de créer plus de tension, maintenir un climat agressif pour une seule raison, à savoir, indiquent nos sources, envoyer plus de soldats occidentaux dans la région. Aucun n’ignore les richesses de cette région et tout l’argent qu’engendrent les trafics omniprésents. La présence des militaires occidentaux n’a pas pour autant permis de mettre un terme à l’insécurité qui sévit dans cette partie du territoire africain. Etant un voisin direct du Sahel, l’Algérie ne peut en aucun cas rester à l’écart de ce qui se passe.

Cela va forcément avoir des conséquences frontales sur la sécurité de ses frontières. Même si les mesures adéquates sont prises par les autorités du pays, reste à lutter davantage contre ce qui se prépare en développant une stratégie ciblée visant à contrecarrer d’éventuelles infiltrations, complaisance, qui peut naître avec les contrebandiers ou même l’utilisation des migrants dans l’objectif de semer une forme d’insécurité.

Pour nos sources, il y a trop d’évènements dans la région pour ne pas croire que l’équation va changer. Une équation pour laquelle il faut trouver déjà une résolution. Il est logique de croire à une «afghanisation» de cette zone qui a toujours constitué un lieu de raideur où tous les trafics sont permis. Un lieu par où transitent des containers entiers d’armes. L’Algérie ne néglige pas le fait que cette menace la vise directement et devra faire face à une nouvelle situation pour combattre la naissance d’un «Sahilistan» à ses frontières.