L’inspecteur général au ministère de la Santé, Omar Bouredjouane, qui intervenait, hier matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio Nationale, est revenu sur l’incendie de la maternité de la ville d’El Oued, où huit nourrissons ont perdu la vie, en indiquant que l’enquête est en cours pour déterminer les vraies causes et des « mesures d’urgences » ont été entreprises.
Ce responsable, dans son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio Nationale, s’est longuement attardé sur le drame qui a secoué la ville de Oued Souf et l’Algérie toute entière. En effet, il dira que parmi les mesures, « il y a eu la suspension du directeur de la santé de la wilaya d’El Oued ainsi que le directeur de l’Etablissement hospitalier Mère-Enfant ainsi que le responsable de la permanence ». Revenant sur les causes, il indiquera que « si les premiers éléments montrent que l’incendie a été provoqué par « un appareil anti-moustiques défectueux », ajoutant que « le drame s’est passé dans la salle des couveuses et, effectivement, il y avait une équipe de garde sur place, mais ils n’ont pas pu intervenir efficacement, parce qu’il y avait beaucoup de fumée ». Cela dit, il soulignera que « l’enquête en cours va permettre de situer les causes et les responsabilités du drame survenu dans l’établissement « mère et enfant » d’El Oued » D’autre part, l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio Nationale a reconnu, toutefois, qu’ « il y a négligence ». Selon lui, le ministre de la Santé a rappelé à chaque fois aux gestionnaires l’obligation de prendre toutes les mesures préventives… « Est-ce que c’est une négligence ? Certainement, parce que nous considérons qu’à ce niveau, l’erreur n’est pas permise », a-t-il indiqué, ajoutant que « pendant la saison estivale, les gens branchent des objets électriques ». Et c’est pour cette raison que « des instructions fermes ont été données à l’ensemble des directeurs de la santé et de la population (DSP) par le ministre de la Santé Mohamed Miraoui, dont la dernière remonte au 7 septembre dernier », a-t-il ajouté. Selon lui, ces instructions, s’articulent autour de l’amélioration d’abord des conditions de travail des professionnels de la santé, d’assurer les moyens, les équipements et les produits pharmaceutiques, le renforcement du travail préventif pour la sensibilisation des citoyens.
« Oui, il y a vétusté »
La journaliste lui a rappelé que ce même établissement de santé « mère et enfant » avait été ravagé, il y a quelques mois, par un premier incendie qui avait causé d’importants dégâts. Cependant, l’interlocuteur a éludé la question en répondant qu’« il y a eu un petit problème… un petit incident, mais pas dans ce service et des mesures ont été prises par la levée de gel d’un projet sur une opération qui était inscrite sur l’indicatif de la wilaya de Oued Souf par la réalisation d’un établissement « mère-enfant » dont le projet est à plus de 50% ». Toutefois, il a avoué à demi-mot qu’il y avait « vétusté » dans certains établissements sanitaires, reconnaissant que certaines structures de soins de base sont dans un état vétuste, en plus d’une surcharge dans les structures lourdes, une mauvaise prise en charge des malades, une irrégularité dans les contrôles et les inspections et une absence d’évaluation objective des activités hospitalières ». Continuant son intervention, il expliquera que des mesures d’urgence ont été prises pour sanctionner les personnes mises en cause dans ce drame, Bourdjouane rappelle la levée du gel des projets de constructions d’établissements hospitaliers par le Premier ministre, avec l’inscription sur 25 projets relevant du secteur de la santé dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, ajoutant que « 20 milliards de DA, bénéficiant aux wilayas de Tindouf, Illizi, Biskra, Ouargla, Laghouat, Tiaret, Djelfa, Bordj Bou-Arréridj, Saïda, Khenchela, Tissemsilt, Souk-Ahras, Mila, M’Sila, Tébessa et El-Bayadh ».
