En raison d’une absence ou du bâclage de travaux de canalisation des eaux pluviales, des villes connues pour être des zones inondables deviennent des marécages à la moindre averse avec, à chaque fois, leur lot de victimes.
à l’instar de Tamanrasset, de Tébessa, Khenchela vient de connaître ses premières victimes alors que nous ne sommes qu’aux premières pluies de fin d’été.
Deux personnes originaires des communes d’Ouled Rechache et de Djellal ont été portées disparues après les pluies diluviennes qui se sont abattues, dimanche dernier, sur la wilaya de Khenchela, a-t-on appris de sources concordantes. L’une des victimes, qui conduisait un véhicule, a été emportée par les eaux, alors qu’elle traversait l’oued Benfounes situé au sud du chef-lieu de wilaya. Une opération de recherche a été aussitôt lancée par les éléments de la Protection civile, confortés par ceux de la Gendarmerie nationale. Fort heureusement, la victime a été retrouvée saine et sauve, 24 heures après sa disparition, selon toujours la même source.
Quant à la seconde victime, nous apprenons que les recherches se poursuivent toujours.
Par ailleurs, les services de la Protection civile ont dû également intervenir pour pomper les eaux qui ont submergé plusieurs habitations précaires des zones rurales et enclavées. En effet, tous les services concernés, à savoir la Protection civile, la Gendarmerie nationale et la Direction des travaux publics, entre autres, ont mobilisé tous leurs moyens humains et matériels pour porter secours à la population sinistrée, celle notamment des régions les plus exposées aux inondations. Par ailleurs, au niveau des habitations et du secteur agricole, les dernières pluies ont causé dans les communes situées au sud de la wilaya de gros dégâts. De nombreux habitants de la région, particulièrement les sinistrés, s’interrogent sur le sort des dizaines de milliards accordés par l’État pour protéger Khenchela, qu’on appelle aussi “La perle des Aurès”, contre les inondations et si les dispositifs mis en place sont fiables. Cela, d’autant plus que le même scénario catastrophe se répète régulièrement en période de pluies.
Il y a lieu de signaler que la wilaya de Khenchela, située dans une cuvette et entourée de massifs montagneux, a été classée comme une zone susceptible d’être naturellement envahie par les eaux lors des crues importantes des rivières.
Aussi, une importante enveloppe financière pour mettre en place un dispositif anti-inondation a été inscrit au titre du précédent programme quinquennal, cependant, vu l’importance des dégâts enregistrés à chaque intempérie, nous sommes en droit de nous demander ce qu’il est advenu de cet argent et du plan en question.