Une tendance à la stabilisation, voire à la diminution, des cas de maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées suscite une lueur d’espoir face à cette pathologie dévastatrice restant toujours incurable.
Inattendue dans un contexte de prévisions alarmistes, cette tendance se dessine en particulier pour le taux de nouveaux cas recensés en Europe de l’Ouest et aux Etats-Unis, signalent de récentes études.
La baisse de l’incidence (taux de nouveaux cas) de cette maladie et des démences apparentées chez les plus de 65 ans est « une tendance lourde », commente le Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste à l’Institut Pasteur de Lille (France).
Pour autant, précise-t-il, le nombre total de cas va continuer à augmenter compte tenu du nombre croissant de gens vivant de plus en plus longtemps en raison de l’allongement de l’espérance de vie.
« Nous avons endigué le flux, mais sans l’arrêter », déclare David Reynolds de l’association Britannique Alzheimer’s Research UK (Aruk).
La maladie d’Alzheimer, liée à l’âge et cause la plus courante de démences, serait responsable de 60 à 70% des cas. Les démences vasculaires en sont la seconde cause. Toutefois, l’association de ces deux pathologies est fréquente, selon les spécialistes.
La maladie d’Alzheimer conduit à une détérioration de la mémoire et d’autres aptitudes intellectuelles et, progressivement, à la perte d’autonomie.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), on compte 47,5 millions de personnes atteintes de démences dans le monde et 7,7 millions de nouveaux cas sont répertoriés, chaque année, soit un nouveau cas toutes les quatre secondes.
Plus de cent ans après l’identification de la maladie d’Alzheimer, il n’existe toujours pas de traitement permettant d’en guérir ou d’en modifier efficacement l’évolution, ses causes, impliquant des protéines anormales dans le cerveau, étant encore mal connues.