Amar Ziad, président de l’Unop «plus de 150 médicaments manquent à l’appel !»

Amar Ziad, président de l’Unop «plus de 150 médicaments manquent à l’appel !»

Suite à la déclaration du ministre de la Santé, Saïd Barkat, lors de la plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), à propos de la non-existence d’un manque de médicaments, en déclarant qu’«il n’y a pas un seul médicament qui manque, notamment les médicaments contre le cancer

ou les maladies chroniques» et dans l’optique d’avoir une confirmation de ces propos, nous avons sollicité les parties concernées, en l’occurrence l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop) qui par le biais de son président,

Amar Ziad, nous a confié hier que «la déclaration faite par le premier responsable du secteur est en contradiction avec la réalité, puisque jusqu’à présent plus de 150 médicaments manquent à l’appel», avant de préciser :

«Comment faire une telle déclaration alors que les pharmaciens ont dressé récemment une liste des médicaments manquants et l’ont adressée à la tutelle pour que cette dernière puisse trouver une solution à cette pénurie.»

Autre point passé en revue par M. Ziad, le crédit documentaire auquel sont confrontés les opérateurs. La majorité sont pénalisés par la suppression du crédit car ils ne peuvent importer de médicaments sans recourir à des prêts.

«Le 8 octobre, il y avait déjà une pénurie de 120 médicaments»

Continuant sur sa lancée, notre interlocuteur passe aux chiffres. «En plus des 150 médicaments manquants, je tiens à faire savoir que le 8 octobre, on avait constaté un manque de 120 produits.

Actuellement, ce chiffre a atteint 150. Je tiens à signaler que d’ici le mois de novembre il faut s’attendre à une catastrophe.» En évoquant novembre, M. Ziad fait allusion à la saison hivernale.

En cette période, les malades seront nombreux, ce qui fera que la demande en médicaments augmentera d’une manière fulgurante.

Interpellé sur les régions les plus touchées par cette crise de médicaments, le président de l’Unop dira que tout le territoire national est concerné, pas une wilaya ou une région précise.

Dans ce contexte, il nous informera que le Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo) avait récemment établi une enquête qui a concerné les quatre grandes wilayas de l’est du pays, en l’occurrence Sétif, Constantine, Batna et Annaba. Ce qui illustre parfaitement que cette pénurie concerne toutes les pharmacies du pays.

Youcef Rekhroukh