Amara Benyounès galvanise ses militants à Tissemsilt «Le MPA est la troisième force du pays !»

Amara Benyounès galvanise ses militants à Tissemsilt «Le MPA est la troisième force du pays !»

Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), a animé hier un meeting populaire dans la wilaya de Tissemsilt.

Devant un partaire de militants et de sympatisants, Amara Benyounès est revenu sur la situation qui prévaut dans le pays en précisant que l’Algérie est face à deux défis à relever : «l’économique et le sécuritaire».

Dans la première optique, le responsable du MPA a estimé que l’Algérie doit absolument compenser les pertes engendrées par la baisse des prix du pétrole. «L’Algérie a perdu 70% de ses revenus qu’elle doit impérativement récupérer d’une autre manière», précise-t-il, en ajoutant que dans ces moments de crise «l’Algérien doit jouer un rôle dans la construction du pays», et en insistant sur «la valeur du travail».

«Le peuple ne doit plus se contenter de se demander ce que lui donnera l’Algérie, mais aussi et essentiellement ce que lui pourra donner à son pays», avisera Benyounès. Et d’ajouter: «J’étais dans l’opposition mais aujourd’hui, il faut reconnaître que l’Algérie a énormément donné pour son peuple, surtout après 1999 et l’investiture du Président Bouteflika, où beaucoup de projets ont été réalisés». «En Algérie, tout est gratuit : les soins, l’école, l’université…», a-t-il ajouté.

Ceci dit, l’ex-ministre du Commerce a avoué que «la crise est là» et que «des réformes s’imposent», elles sont même «urgentes», selon lui. Dans ce sillage, il s’est étalé sur quelques réformes qui tiennent à cœur au MPA, à savoir le règlement définitive du problème du foncier, la réforme du système bancaire et la lutte contre l’informel.

Le président du MPA a regretté infiniment qu’on n’arrive pas à solutionner le manque du foncier industriel, et même agricole dans un pays comme l’Algérie caractérisé par sa grande superficie. S’agissant de secteur bancaire, le MPA remet en question «une gestion bureaucratique». En outre, concernant l’informel, l’ex-ministre du Commerce a alerté sur le danger que constitue cette pratique sur le pays.

Il en a même fait le rapprochement avec la crise des années 90 en indiquant : «Ceux qui ont fait la crise de 90 peuvent nous revenir d’une autre manière après qu’on leur a fermé les portes». Il a donc appelé à la «vigilance». Enchaînant dans le même sillage, il a précisé que les réformes entreprises «peuvent être difficiles, voire douloureuses parfois.

La seule façon pour qu’elles soient acceptées par le peuple, c’est «l’égalité sociale». Dans le registre politique, le premier homme du MPA a affirmé que seule la démocratie peut régler les problèmes du pays et cela par «le vote et non la violence». À l’approche du rendez-vous électoral, M. Benyounès sensibilise sur le spectre de l’abstention.

Il a indiqué que «c’est une menace qui pèse sur la crédibilité et la légitimité» de ces joutes et par conséquent, sur la «légitimité et la crédibilité des institutions de législation qui en résulteront». Au passage, Amara Benyounès a taclé l’opposition qui, selon lui, appelle au boycott sans donner d’alternatives. Il n’épargnera pas non plus les opposants qui ont opté pour la participation, leur soulignant leurs «incohérence» et «contradiction» dans leur discours politique qui, dira-t-il, «d’un côté appelle le peuple à voter en masse et d’un autre parle de fraude électorale».

Concernant le MPA, Benyounès n’a pas caché sa satisfaction au sujet de l’évolution de son parti depuis sa création. Il a rappelé qu’il occupe actuellement la troisième place et qu’il est nécessaire de la préserver tout en affichant une ambition de faire mieux lors des prochains rendez-vous. «Le MPA peut être la grande surprise des prochaines législatives», lancera-t-il.

Il a incité ses militants à mener une campagne électorale propre et à élever le niveau du débat politique. Il s’est par ailleurs engagé à respecter le vote du peuple quoi qu’il en décide. Dans le registre sécuritaire, il a rappelé la difficulté de la situation aux frontières libyennes notamment, et a loué les efforts de l’Algérie dans la stabilisation de la Tunisie.

Il a insisté sur l’unité nationale pour préserver le pays des dangers qui le guettent et dont il n’est pas à l’abri. Benyounès a également appelé à combattre la régionalisation qu’il considère comme étant «un autre cancer».