Amas de bouteilles et détritus aux abords des routes à tizi ouzou: Quelle image donner aux estivants?

Amas de bouteilles et détritus aux abords des routes à tizi ouzou: Quelle image donner aux estivants?

Une saison estivale se prépare tout le long de l’année. Ce n’est pas uniquement les deux communes de Tigzirt et Azeffoun qui sont concernées.

Ce n’est pas seulement la direction du tourisme et de l’artisanat qui est l’acteur dans ce travail. Ce sont les conclusions d’une journée consacrée à la question du tourisme dans la wilaya de Tizi-Ouzou au niveau de l’APW.



La réflexion concernait en fait les meilleurs moyens et stratégies qui permettront de vendre la destination Kabylie. Mais au vu de la réalité du terrain, l’objectif est louable, mais lointain. Le tourisme, assurent beaucoup de spécialistes, est une question de mentalité. Les responsables comme les citoyens sont loin du compte. Une seule preuve est quotidiennement visible sur le terrain. Les routes de la wilaya en général et celles menant vers le littoral ont l’air d’être des décharges sauvages. Des amas de bouteilles jonchent les routes et les forêts. Certaines maisons sont quasiment encerclées par les détritus de boissons alcoolisées jetées par des passants inciviques, qui prolifèrent malheureusement. Dans certains endroits isolés, les routes qui mènent vers le littoral sont difficiles à traverser vu les puanteurs nauséabondes qui se dégagent des décharges sauvages. Le constat est amer. L’image que la région offre au visiteur est hideuse.

Ce constat alarmant ne semble hélas interpeller ni les élus locaux ni les services concernés ni malheureusement les populations. Bien au contraire, toutes les parties semblent se complaire dans l’inaction souvent ou l’action contraire parfois. Ceux qui jettent les résidus sur les abords des routes sont des personnes issues de la région.

Ceux qui sont censés actionner les services de la voirie sont des élus de la même région. Ceux qui s’opposent à la réalisation des décharges contrôles et des centres d’enfouissement technique sont les mêmes gens et ce sont les mêmes élus qui sont censés dialoguer pour débloquer les situations conflictuelles.

Mais hélas chacun fait semblant de faire ce qu’il faut. Même ceux qui jettent les bouteilles aux abords des rues dénoncent cette pratique. Incroyable! Aussi, il devient évident que la saison estivale ne se passe pas uniquement sur les plages. C’est tout un schéma et un plan d’action que tous les acteurs concernés exécutent durant tous les jours de l’année. Ce n’est pas durant l’été qu’on fait la sensibilisation sur l’hygiène et ce n’est surtout pas durant la saison estivale qu’une ville comme Tigzirt doit subir les travaux d’aménagement urbain. Enfin, un fait qui appelle à l’optimisme tout de même. Le littoral de la wilaya a une image et une réputation que tous ces réflexes de laisser-aller et de négligence ne peuvent jamais altérer. Les estivants qui affluent de toutes les régions d’Algérie ne pensent aucun mal de la région. Tout le mal qu’ils peuvent penser c’est surtout à propos des responsables et malheureusement des populations locales qui donnent là une image lamentable d’elles-mêmes. Tigzirt sera belle malgré les maltraitances de ces responsables et certains de ces enfants. Au milieu des détritus, elle semble dire que n’est pas de la souillure, mais c’est juste des… larmes.