La compagnie nationale d’hydrocarbures, Sonatrach, a pu imposer ses conditions aux Italiens dans les négociations des contrats de gaz entre les deux pays.
En effet, selon l’ambassadeur d’Italie en Algérie, Michèle Giacomelli, ces nouveaux contrats, qui seront signés dans quelques jours, sont de même nature que les précédents et seront prolongés de 10 à 15 ans, tout en soulignant que l’Italie est un partenaire stratégique de l’Algérie dans le domaine de l’énergie et du gaz principalement.
C’est ce qu’a révélé le diplomate italien en marge de l’installation du club d’affaires algéro-italien, à l’hôtel El Aurassi, en présence de 60 hommes d’affaires des deux pays, qui a été créé, mercredi à Alger, par des hommes d’affaires des deux pays sur l’initiative du Forum des chefs d’entreprises, visant à dynamiser le partenariat entre les opérateurs économiques algériens et italiens et qui s’est réjoui par ailleurs de la création de ce club d’affaires, estimant qu’il devrait dynamiser les relations économiques «déjà excellentes» entre l’Algérie et l’Italie en multipliant les partenariats et les investissements.
L’ambassadeur italien a souligné, en réponse à une question d’Echorouk, que l’Italie ne délaissera pas part du gaz algérien, tout en déclarant qu’il y a d’anciens contrats qui ne sont pas arrivés à expiration et que dans quelques jours de nouveaux contrats de longue durée seront signés car «l’Algérie a un rôle important afin d’assurer la sécurité énergétique de l’Italie».
Par ailleurs, l’ambassadeur est revenu sur les relations économiques entre les deux pays en disant qu’en 2015, l’Italie était le deuxième client de l’Algérie avec des exportations algériennes de 6,1 milliards de dollars, et le troisième fournisseur du pays avec des importations algériennes de 4,8 milliards de dollars.
Observant que les échanges commerciaux entre les deux pays sont déjà à un niveau «très important», M. Giacomelli a souhaité que les opérateurs économiques devraient développer le partenariat et les investissements afin «de profiter des opportunités d’affaires qui existent dans différents domaines d’activités». S’agissant des secteurs ciblés par les opérateurs italiens, l’ambassadeur a cité en priorité l’agroalimentaire, le tourisme, la mécanique, l’énergie…
Dans un autre registre, M. Giacomelli a déclaré qu’il y a peu d’immigrants algériens illégaux en Italie et que les autorités italiennes prévoient d’accorder 30.000 visas pour les Algériens en 2016, le même nombre qu’en 2015.