5 mandats de dépôt ont été prononcés à l’encontre de chefs d’entreprise, de fonctionnaires et de cadres de l’industrie sidérurgique d’Annaba ce 13 mars. Dans le lot, on retrouve d’anciens responsables, mais aussi des fonctionnaires en poste des entreprises Imetal et Sider entre autres. Les autorités ont procédé à l’arrestation des concernés et une enquête pour corruption, blanchiment et plusieurs autres chefs d’accusation a été ouverte.
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Des têtes tombent à Annaba, 5 responsables du secteur de la sidérurgie arrêtés
Le complexe d’exploitation de fer d’El Hadjar et les entreprises Imetal et Sider sont au cœur d’une affaire de corruption et de détournement de fonds. Suite à une enquête de plusieurs mois, le parquet s’est exprimé pour annoncer l’interpellation et le placement en détention provisoire de 5 haut gradés de l’industrie sidérurgique à Annaba. Il s’agit des PDG des groupes Imetal et Sider, du directeur de l’Entreprise Nationale de Récupération (ENR), du secrétaire de l’UGTA d’Annaba, ainsi que de l’ex-directeur des ressources humaines du complexe El Hadjar.
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Les 5 suspects ont été placés sous mandat de dépôt ce mardi 13 mars en attendant leur jugement. Plusieurs chefs d’accusation sont retenus contre eux, les principaux étant le blanchiment d’argent, le détournement de marchés et d’enrichissement illicite.
22 suspects soupçonnés dans l’affaire de corruption massive d’El Hadjar
C’est la brigade centrale de répression des crimes économiques (branche de la DGSN) s’est chargée de mener l’affaire. Dans le sillage de l’arrestation des 5 cadres précédemment cités, des poursuites ont été engagées contre 17 autres suspects. Ces derniers ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant la suite de l’enquête.
C’est le rendement relativement faible des entreprises qui a mis la puce à l’oreille des autorités. En effet, le complexe El Hadjar a essuyé des pertes économiques non-négligeables, au même titre que le Trésor Public. Les services de la sûreté nationale ont lancé une enquête après réception d’un rapport émis pour dépassements au sein de ces entreprises. La dilapidation de deniers publics, la malversation, l’octroi de marchés à titre non réglementaire et d’autres chefs d’inculpation sont les principaux chefs d’accusation dans l’affaire.
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