Dans la nuit de vendredi à samedi, un règlement de comptes entre bandes rivales a eu pour théâtre la rue du CNRA, à quelques mètres du Cours de la Révolution, cœur battant de la ville d’Annaba.
Une altercation entre deux jeunes de la place d’Armes, quartier populaire situé en amont, a débouché sur un affrontement à l’arme blanche, où l’un des deux jeunes a porté un coup de couteau à l’autre, avant de prendre la fuite. Poursuivi par la victime, qui a été rejointe par deux autres, ce dernier a été rattrapé pour être roué de coups, sous les regards des passants. Arrivent à ce moment-là d’autres jeunes venus à son secours et la bataille commença. Les assaillants, dont le nombre grossissait, avaient fait fuir ceux venus aider le jeune tout ensanglanté et affalé sur la chaussée.
Selon des témoins oculaires que nous avons rencontrés hier dans la matinée, la Protection civile, qui arriva la première sur les lieux, a porté la victime dans l’ambulance, mais là aussi, les assaillants pénétrèrent de force dans le véhicule et lui portèrent de nouveaux coups de couteau, s’acharnant ainsi sur la victime qui était inconsciente. L’arrivée de la brigade de répression du banditisme (BRB), qui a tiré des coups de feu en l’air, a fait fuir tout le monde et le blessé dans un état grave a été évacué sur le CHU Ibn-Rochd. Les bandes rivales habitant toutes deux la place d’Armes, devenue ces derniers temps une zone de non-droit et un repaire de malfaiteurs notoires, s’affrontent à chaque fois pour asseoir leur hégémonie sur le quartier. Toujours sur le plan de la sécurité, mardi passé, ce sont des jeunes à moto du même quartier cité plus haut qui ont arrêté de force un bus de transport urbain à quelques mètres du CEM Harrath-Tahar, en allant vers la plage « Lever de l’aurore ».
Ils y pénétrèrent de force pour agresser un jeune de la localité de Sidi Salem à l’aide de couteaux et d’épées. Ce dernier aurait, selon des témoins, rossé un des membres de leur bande. En représailles, c’est une véritable expédition punitive qui a eu lieu. Les passagers effrayés ont dû prendre leur mal en patience, avant de descendre du bus, chacun fuyant les lieux. Ces deux incidents ne sont pas des actes isolés, puisque, chaque jour à Annaba, des agressions à l’arme blanche, des vols à l’arraché et des cambriolages sont commis.
