La route a été bloquée, hier, au niveau du quartier Hai-el-Abtal, dans la wilaya de Annaba. Les protestataires sont des parents de jeunes Harragas qui ont disparu après avoir pris le large à partir des cotes Bônoises. Les familles de ces jeunes disparus demandent aux autorités de les aider à avoir des nouvelles de leurs enfants.
Vendredi dernier, des jeunes de la wilaya d’Annaba sont montés à bord d’une embarcation de fortune, et ont mis le cap vers les côtes sardes en Italie. Depuis le départ de l’embarcation, aucune nouvelle de ces jeunes. Leurs familles, qui vivent depuis plusieurs jours dans l’angoisse, n’ont trouvé comme solution que de bloquer la route au quartier Hai-el-Abtal.
Cette protestation, qui exprime le désarroi et la frustration des parents, qui ne savent pas quel sort a été réservé à leur progéniture, vise à interpeller les autorités concernées, et à leur demander de l’aide, afin d’avoir des nouvelles de leurs enfants.
Des familles dans la détresse
Un des parents présents dans la protestation a confié à nos confrères du journal Le Soir d’Algérie que les familles ont « contacté les gardes-côtes afin d’intensifier les recherches pour retrouver nos enfants dont nous sommes sans nouvelle depuis plus de six jours de leur départ à bord d’une embarcation de fortune ».
Angoissés et désorientés, les parents de ces harragas ne savent plus à quel saint se vouer pour avoir des nouvelles de leur progéniture. Certains parents ont même évoquer la piste tunisienne. Pour eux » Il y a eu, ces dernières années, des cas de jeunes harragas de Annaba qui avaient échoué sur les côtes tunisiennes après des pannes de moteurs de leur embarcation. Ils avaient dérivé pendant des jours avant d’être recueillis par les gardes-côtes du pays voisin de l’Est. Certains ont même été rapatriés après intervention des autorités algériennes ». Ce parent de harraga précise que « Nous sommes presque certains qu’ils ne sont pas arrivés en Sardaigne. Si c’était le cas, ils nous auraient informés ».
La route a été vite rouverte suite a l’intervention des forces de l’ordre. Les protestataires qui ont vite consenti à ramasser leurs objets hétéroclites, avec lesquels ils ont bloqué le passage, indiquent que leur action visait seulement à attirer l’attention des autorités concernées.
L’un des protestataires a confié que « les mères des jeunes dont elles ignorent le sort, se trouvent dans une situation lamentable. Sans sommeil depuis des jours, elles refusent même de s’alimenter, avant d’avoir des nouvelles de leurs enfants ».