À Annaba, en cette grande saison, le bizness de la figue de Barbarie fleurit pour atterrir jusqu’au cours de la Révolution, la place publique la plus importante de la Coquette.
Le commerce des figues de Barbarie inonde, depuis plus de deux semaines, la voie à grande circulation Annaba/Berrahal, a-t-on constaté. Une activité qui prospère, au fil des années à Annaba, principalement dans les régions situées à la lisière des monts de l’Edough. Ainsi, par la force des choses, la circulation est devenue difficile du côté de Laïb-Amar. À titre d’exemple, d’Oued Zied à l’échangeur d’Oued El-Aneb, l’on dénombre un nombre impressionnant de vendeurs des figues de Barbarie établis aux abords de la chaussée dans les deux sens. Appelée communément “eh-hendi”, la figue de Barbarie est de plus en plus présente, notamment aux abords des chemins de wilaya reliant le chef-lieu à certaines communes, à l’exemple de Seraïdi, Oued El-Aneb, Tréat et Chetaïbi. Au même titre, son commerce a attiré aussi la grande foule ces dernières années. Dans certaines localités, il s’est transformé en une véritable industrie. À Annaba, en cette grande saison, le bizness de la figue de Barbarie fleurit d’année en année, pour atterrir jusqu’au cours de la Révolution, la place publique la plus importante de la Coquette.
Originaire du Mexique, ce fruit est plus en plus convoité, mais attention à une consommation excessive. Le prix d’une figue “el-kourde” pour les adeptes, autrement dit prête à la consommation, atteint au centre-ville de Annaba les 40 DA, surtout celle cultivée dans les régions situées sur les hauteurs. Mieux encore, d’importantes quantités de ce fruit prennent le chemin des chambres froides pour être commercialisées hors saison. Aujourd’hui, le prix d’un cageot des figues de Barbarie, exposées tout le long des routes et chemins par des vendeurs occasionnels, dépasse 1000 DA. Du côté du marché couvert du centre-ville, l’on dénombre, au niveau d’un seul trottoir d’une ruelle, plus d’une dizaine de vendeurs. Les consommateurs, nombreux, affirment que les figues de Barbarie se caractérisent par une acidité particulièrement faible et des teneurs moyennes en protéines et qu’elles contiennent des minéraux, entre autres le potassium, le phosphore, le calcium, le sodium et le magnésium. Les plus chères à Annaba proviennent de Seraïdi, une région qui culmine à plus de 800 m d’altitude sur les monts de l’Edough. “Celles de Seraïdi sont rondes et très sucrées”, affirme-t-on. Cependant, beaucoup de gens à Annaba dénoncent certains vendeurs, lesquels, au lieu des petits canifs, utilisent des couteaux de “samouraï” pour éplucher les figues…