ANNABA, Future capitale de la recherche appliquée

ANNABA, Future capitale de la recherche appliquée

Tahar Hadjar y a inauguré un Centre national de recherche en environnement, dont l’impact portera sur la promotion du rôle de la recherche universitaire dans le développement local et national.

Un vrai challenge pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, convaincu du rôle «déterminant» de l’université dans le développement local, régional et national. Arrivé très tard dans la journée de dimanche, le commis de l’Etat s’est rendu à Sidi-Ammar où il a inspecté le futur Centre national de recherche en environnement et développement durable, relevant de l’université Badji-Mokhtar. Le choix de la wilaya d’Annaba, pour l’implantation de ce Centre national n’est pas fortuit, c’est la vocation industrielle de la wilaya où sont aussi implantées plusieurs zones industrielles.

Ce centre, selon Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, «doit être un noyau pour le développement de la recherche appliquée, aussi bien à l’université d’Annaba, que dans les universités des wilayas voisines d’El Tarf», Guelma et Souk Ahras, a précisé M.Hadjar. Et de souligner: «l’université joue un rôle déterminant qui lui vaut la place de noyau pour le développement durable, à travers la recherche dans le domaine de l’environnement».

Abritant une vingtaine de laboratoires de recherche, ce Centre national sera opérationnel au premier trimestre de l’année prochaine (2016). Sur les modalités de la recherche, le ministre a annoncé l’adoption de la nouvelle loi. «Jeudi, nous avons adopté la nouvelle loi dans les deux chambres, cette loi stipule que la recherche doit sortir de l’université», a fait savoir Hadjar. «Les 90% des recherches se font à l’intérieur des institutions. La nouvelle loi ouvre l’espace et les horizons des chercheurs, pour ne pas rester limités à l’institution. En somme elle se focalise sur l’aspect pratique en milieu même de la recherche», devait-il expliquer. Achevant très tard dans la journée de dimanche, sa visite d’inspection et de travail, le ministre s’est rendu au pôle universitaire d’El Bouni où il s’est enquis du projet d’une résidence de 3000 lits, dont 1500 achevés à 100% et seront livrés après les vacances.

Les 1500 autres unités seront livrées pour la prochaine rentrée universitaire. S’agissant de l’impact de la politique d’austérité sur le secteur de Tahar Hadjar, «le secteur de l’enseignement supérieur n’est pas affecté par la crise ni par la politique d’austérité», a-t-il affirmé.

Et de préciser que le financement existe et les 4% des projets relevant de son département sont en cours.

Preuve en est, la retenue de 7000 places pédagogiques, au pôle d’El Bouni.

La pose de la première pierre est prévue en janvier 2016. Se prononçant sur le système LMD, le ministre dira: «L’Algérie a appliqué ce système avec neuf autres pays, nous avons besoin de temps pour voir si nous avons eu raison ou pas, dans quel segment ce système a réussi ou pas réussi», a rassuré le ministre. Une manière de dire que toutes les préoccupations sont prises en charge une par une, en temps opportun.

Le ministre a aussi souligné que les recommandations de la Conférence nationale sur la réforme universitaire, prévue les 12 et 13 janvier 2016, seront mises en oeuvre dans le souci d’améliorer le rendement de l’université. La conférence abordera toutes les questions liées à la pédagogie et verra la participation de l’ensemble des partenaires, dont les syndicats, les organisations estudiantines et les acteurs de l’environnement socio-économique.