En dépit de la mise en service du nouveau pont et l’échangeur au niveau du pont Y, la circulation routière demeure un casse-tête chinois pour les automobilistes.
Plus de 120 000 véhicules traversent quotidiennement la ville de Annaba provoquant, à des heures de pointe, d’énormes bouchons causant des désagréments aux automobilistes. Autrefois retenue sur le compte de la saison estivale, période durant laquelle, le flux des vacanciers automobilistes apportent un lot supplémentaire de désagréments, notamment sur les principaux axes routiers de la Corniche. Depuis le centre-ville et jusqu’à Aïn Achir, en passant par le boulevard du 1er Novembre, il est difficile d’atteindre sa destination. Les habitants entre autres de Toch, Lakaroube, côté plage, n’ont pas cessé de créer leur désarroi. «En cas d’urgence, il est difficile pour le véhicule de la Protection civile de se frayer un passage dans un bouchon, de plus de 2 kilomètres», nous dira, un locataire dans l’un des lotissements de cette zone du Front de mer.
Aujourd’hui, la situation, même avec le départ des estivants, et bien que les embouteillages aient quelque peu diminué, il demeure néanmoins que la situation est encore insoutenable. C’est pour dire que le trafic routier à Annaba est depuis les cinq dernières années, devenu un véritable casse-tête pour les conducteurs, voire un enfer au quotidien. Chaouki, un chauffeur de taxi, nous déclare qu’avec toute son expérience dans les itinéraires à suivre, il n’arrive toujours pas à éviter les embouteillages sur tous les axes routiers à l’intérieur de la ville et même dans la périphérie.
Pour notre interlocuteur et bien d’autres, ces étranglements, ces embouteillages ne se forment pas seulement durant les heures de pointe, puisque dans tout le périmètre urbain, la situation est la même partout. Du côté du Cours de la Révolution, du boulevard El Amir Abdelkader, le boulevard d’Afrique, la rue Ibn Badis, Didouche Mourad, ou encore la rue de l’ALN, Sidi Brahim, Sidi Achour, Val Mascort, El M’haffeur, ainsi que le point giratoire du Pont-Blanc et bien d’autres rues et quartiers, le ralentissement, voire l’arrêt total de la circulation automobile cause bien des désagréments aux conducteurs et leurs véhicules. «Faire un tronçon de 500 mètres en première et deuxième vitesse, endommage fortement le véhicule, les plaquettes de freins notamment», ont déploré plusieurs conducteurs, qui ont mis en avant, la cherté de la pièce qui n’est d’ailleurs pas d’origine.
Si le problème de l’embouteillage demeure endémique pour la wilaya de Annaba, le centre-ville notamment c’est parce que et tout simplement, il n’existe à Annaba que deux entrées principales pour la ville. La RN 44 et la RN 16. Deux axes routiers menant des différentes communes de Annaba, avec en plus ceux des wilayas limitrophes. Ils sont par période plus de 70 000 automobilistes à circuler dans le tissu routier de Annaba, notamment durant les heures de pointe. Une période où tout un chacun veut arriver tôt soit à son travail soit à son domicile. Sans compter les conducteurs qui n’ont rien à faire, qu’à contribuer à accentuer la situation, déjà intournable pour le commun des mortels. Si la vie speedée des Annabis est pour quelque chose dans la formation des embouteillages, l’état des routes y est encore pour beaucoup. En effet, les crevasses et les routes défoncées ici et là dans les rues et ruelles de Annaba ont aggravé la situation.
Les automobilistes cherchant à contourner ces obstacles occasionnés par la négligence des responsables du secteur à Annaba, se retrouvent tous convergés sur le même tronçon, provoquant un interminable bouchon. Pour éliminer l’encombrement à Annaba, plusieurs projets avaient été retenus. Mais seulement le pont de la cité Seybouse, un projet avec deux échangeurs, dont un seul achevé et en service, arrive à peine à désengorger les lieux, notamment au pont «Y» situé à la sortie sud de la ville. Quant au projet qui avait été prévu sur l’axe ouest de la ville, à hauteur du Pont-Blanc, les autorités qui ne s’étaient pas fixées, à l’époque sur la nature de l’ouvrage qui balance entre une réalisation aérienne et une autre souterraine, aurait été annulé selon certaines sources.
La concrétisation dudit projet aurait certainement, contribué à désengorger cet axe routier, où sont implantées plusieurs institutions hospitalières et cliniques, notamment. En attendant que de vraies mesures soient prises, à la faveur de la délicate problématique des embouteillages, un plan antibouchons s’impose pour Annaba, afin de définir les points noirs et prendre les mesures adéquates permettant d’éviter les accidents, notamment en cette rentrée scolaire et sociale qui s’annonce rude pour les usagers des routes.
Ceux surtout occupant depuis quelques mois, les nouveaux pôles urbains, Kalitoussa et El Bouni, mais surtout ceux de Draâ Errich. Et comme dit l’adage: «La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt», les fonctionnaires des administrations et écoliers de ces nouvelles cités, sont appelés à prendre au moins deux heures d’avance pour arriver à l’heure.
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