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Le nombre de chiens a considérablement augmenté ces dernières années à Annaba, à cause des ordures jonchant à perte de vue, tout le territoire de la wilaya.
Ces animaux qu’on trouvait autrefois dans les campagnes, on les retrouve aujourd’hui, au coeur de la ville, avec parfois des cas de rage. Face à ce phénomène, les autorités communales abattent chaque année une centaine de chiens, au grand désarroi des populations. Des campagnes d’abattage dont les chiffres restent faibles, car certaines APC tuent seulement entre 10 à 15 chiens par opération. D’ailleurs, ces animaux de rue sont intelligents. Ils se cachent au bruit des tirs. Et comme les opérations d’abattage de ces chiens errants ne sont que périodiques, le nombre de chiens tués double et triple avec les nouvelles naissances. Il faut dire également que les opérations d’abattage resteront inefficaces, tant qu’il y a des ordures et des saletés partout dans les villes de la wilaya, au chef-lieu de la commune, El Bouni Sidi Amar, El Hadjar et Chorfa entre autres localités. Livrés à eux-mêmes, ces animaux de rue qui se déplacent en meute, terrorisent les populations, craignant surtout pour leurs enfants. Ils ont peur que ces derniers se fassent mordre par un chien atteint de la rage. Cette maladie endémique transmise par morsure ou simple léchage si la peau est lésée, a pour conséquence, une mort foudroyante. Pis encore, les familles ont peur que leurs enfants se fassent déchiqueter par ces chiens trônant en maîtres des lieux, dans plusieurs communes de Annaba. Comme ce fut le cas à la wilaya d’Adrar, où, le petit Khaled Boubakeur, âgé de 6 ans, a été retrouvé, mort, après avoir été attaqué par une meute de chiens errants. Même drame enregistré dans la wilaya de El Menéa, où, une femme et ses deux enfants avaient, en 2017 été attaqués par une meute de chiens sauvages. Les cas se suivent et se ressemblent dans plusieurs wilayas du pays dont, Annaba, où, jusqu’à la mise sous presse, Dieu merci, aucun cas de décès par morsure n’a été enregistré. Mais, il n’en demeure pas moins que la vigilance doit être de mise, pour éviter ce genre de drame. De ce fait, il est impératif de venir à bout du phénomène. Ce dernier est devenu depuis quelque temps un sérieux souci. En effet, ce problème qui dérange à plus d’un égard, est la conséquence directe, d’une indifférence, voire un laxisme bien distingué des pouvoirs communaux, quant à la dégradation effrénée du cadre de vie de la circonscription, relevant de leur compétence. En témoignent les ordures ménagères qui jonchent le sol, les restes de nourriture et des bennes à ordure grandes ouvertes. C’est là une situation, pour pas dire un problème à l’origine de la prolifération des animaux, bétail, rats et chiens errants à Annaba. C’est dans les endroits où il y a le plus d’ordures que l’on voit le plus de chiens errants. Leur abattage semble être sans succès, puisque d’une part, le travail de la commune reste imputé de l’essentiel, le ramassage quotidien des ordures, notamment dans les banlieues. D’autre part, les pouvoirs publics sont interpellés à plus d’un titre pour mettre en place une stratégie, devant éviter la survenue de drames fatals, aussi bien occasionnés par les chiens errants que par les chargés des campagnes d’abattage.