Annaba qui a eu à souffrir dernièrement des inondations ayant touché certains quartiers et cités, se remet peu à peu et la situation se rétablit grâce à l’intervention des services de la commune, de l’hydraulique, à la Protection civile et au bénévolat de certaines entreprises.
L’aprèsinondations n’a pas été facile à gérer : il fallait faire évacuer les grosses quantités d’eau qui s’étaient accumulées et avaient stagné, dégager tous les gravats, enlever toutes les boues, tout nettoyer et rétablir la circulation.
Ainsi, en dehors du déclenchement du plan ORSEC qui a impliqué toutes les directions de l’exécutif et mobilisé tous les moyens existants, une sorte de mini-ministère des situations a été installé avec pour consigne principale de répondre à tout appel et d’intervenir immédiatement pour apporter aide et assistance à tout citoyen dans n’importe quel quartier ou cité de la ville.
Ainsi, la ville a été divisée en secteurs, pris en charge avec des moyens appropriés à chaque situation avec l’intervention de personnels qualifiés et l’aide de la Protection civile dont l’expérience a montré l’efficacité.
De grosses pompes ont été utilisées pour aspirer l’eau et l’évacuer vers la mer, les gravats et les déchets solides qui obstruaient tout le réseau d’assainissement ont été enlevés et transportés par des camions de gros tonnage avec le concours de plusieurs entreprises qui s’étaient portées volontaires.
Les regards, avaloirs, rigoles, entonnements et ouvrages de têtes ont été débouchés et les eaux stagnantes se sont peu à peu retirées «Ce qui prouve, contrairement à ce qui a été colporté par certaines gens de mauvaise foi que le réseau d’assainissement réalisé est efficace, nous déclare M. Ali Hammam, directeur de l’hydraulique de la wilaya, toutes les eaux ont été évacuées dès qu’on a enlevé les gravats et les déchets solides qui proviennent des chantiers de réalisation situés en amont sur les piémonts de l’Edough. Allez voir du côté du bassin de rétention de Zaafrania, il est plein de ces déchets solides qui ont été charriés et heureusement que la direction de l’hydraulique a veillé à sa construction à cet endroit sinon la situation aurait été plus difficile à gérer. Je peux affirmer aujourd’hui que le pire a été évité grâce justement aux installations réalisées. N’étaient les gravats et les déchets des matériaux de construction, il n’y aurait pas eu du tout d’inondation».
Sur le terrain, le nettoyage et le curage de tout le système se poursuivent, on enlève les tonnes de boue, les sables, la terre charriée et restée sur place après le retrait des eaux et ce, en prévision des prochaines intempéries.
Et il faut dire que la pluie recommence. Jeudi et vendredi dernier, il a plu et l’on a encore peur de voir la ville envahie par les eaux parce que les entreprises de réalisation présentes sur les différents chantiers de construction viennent juste de commencer l’enlèvement des déchets des matériaux utilisés sur ordre du wali de Annaba.
Selon le directeur de l’hydraulique de Annaba, la situation peut facilement être maîtrisée pour peu que le réseau et les installations existantes ne soient pas bouchés.
Il faudrait aussi que les citoyens et les commerçants ne jettent plus leurs ordures juste au-dessus des avaloirs situés de part et d’autre des rues, cela empêche tout le système de fonctionner, ce qui provoque la stagnation des eaux.
D’autres travaux sont encore nécessaires pour mettre définitivement à l’abri la ville de Annaba; certains sont en voie d’achèvement, d’autres en cours et d’autres encore seront programmés.
Mohamed Rahmani