Une foule immense de citoyens venus de plusieurs régions du pays et de figures du monde de l’art et de la culture a accompagné samedi en début d’après-midi à Annaba le moudjahid et cinéaste algérien, Amar Laskri, à sa dernière demeure.
Le réalisateur de « Patrouille à l’Est », inhumé après la prière du Dohr dans une atmosphère d’intense émotion au cimetière de Sidi- Boudiaf, dans la commune d’Ain Berda, a été salué, une dernière fois, par plusieurs milliers de personnes qui ont formé une procession funéraire longue de près de 5 km, a-t-on constaté.
Les autorités civiles et militaires de la wilaya d’Annaba, des représentants du ministère de la Culture, des députés, dont le frère du défunt, Mohamed-Tayeb Laskri, des artistes et les membres de l’association « Lumières » présidée par le défunt étaient également présents à l’enterrement.
La tristesse se lisait dans tous les visages des compagnons de route de cette grande figure et l’un des pionniers du cinéma algérien, qui fut un témoin engagé de la Révolution dont il a immortalisé les hauts-faits dans ses œuvres cinématographiques.
Il fut pour les jeunes artistes « un père spirituel » et un « modèle de réussite artistique et de fidélité » à l’héroïsme du peuple algérien, à travers son chef-d’œuvre « Patrouille à l’Est », ont unanimement affirmé ses proches compagnons dont Omar Rabia, vice-président de l’association « Lumières », Ghaouti Bendeddouche, Hassan Benzerari, Abdelhak Benmaârouf et autres.
« Amar préconisait toujours d’investir dans la jeunesse pour construire le pays », ont-ils ajouté. Amar Laskri est décédé vendredi au centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha Bacha d’Alger à l’âge de 73 ans.
Père de trois enfants, il a légué un riche répertoire d’œuvres parmi lesquelles sept longs-métrages dont « L’enfer à dix ans », « El Moufid », « Les portes du silence » et « Fleur de Lotus », en plus de plusieurs courts-métrages.(Aps)