La rencontre des 17 syndicats est reportée au 24 du mois courant faute de la présence des représentants des syndicats en question.
Prévue initialement pour la journée d’hier, la rencontre des 17 syndicats est reportée au 24 du mois courant faute de la présence des représentants des syndicats en question, dont la majorité attendait encore la tenue de ses assemblées générales.
En effet, les syndicats composant le front anti-abrogation de l’ordonnance 97-13 fixant les modalités de départ à la retraite proportionnelle, sont déterminés à faire barrage à la décision du gouvernement, même si nécessaire de recourir à la rue. Ces derniers considèrent que la retraite sans condition d’âge est une «ligne rouge» à ne pas franchir, les 17 syndicats auront également à discuter de l’avant-projet du Code de travail et du pouvoir d’achat des travailleurs.
Contacté, hier, le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, a justifié le report des travaux de cette rencontre au 24 septembre prochain par «la non-tenue de la majorité des syndicats, composant le front, de ses conseils nationaux qui décidera de son implication ou pas dans le mouvement de la contestation pour la retraite proportionnelle, mais aussi de consulter sa base syndicale sur les points à soulever lors de cette occasion», a-t-il souligné.
Cette rencontre est, également, une occasion pour les syndicats contestataires de rappeler au gouvernement ses engagements pour l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs et de dénoncer la marginalisation des syndicats autonomes dans les concertations et les consultations sur l’élaboration du nouveau projet du Code de travail. Ces derniers estiment qu’ils sont majoritaires dans la Fonction publique et considèrent que leur mise à l’écart lors de la précédente tripartite est une aberration.
Outre la question de la suppression de la retraite proportionnelle qui occupe la part du lion dans les discussions, le dossier de l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs sera également l’un de ceux dont le gouvernement est appelé à résoudre pour espérer la stabilité sociale. La décision du gouvernement d’aller vers la suppression de la retraite proportionnelle suscite la colère de ses partenaires sociaux, en particulier les syndicats autonomes qui n’ont pas encore avalé la pilule de l’austérité et décident de faire barrage à cette nouvelle mesure considérée comme une atteinte au droit des travailleurs.
«Une ordonnance qui est considérée comme un acquis irréversible, après tant de luttes et sacrifices des travailleurs en général». Au moment où les travailleurs attendaient l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle, le gouvernement «les a surpris par l’annulation de la retraite proportionnelle, considérée à présent comme un acquis pour les travailleurs algériens, et ce, avec la bénédiction de l’Union générale des travailleurs algériens lors de la tripartite du 5 juin dernier, mais aussi avec des augmentations dans presque tous les produits de consommation et de nouvelles taxes sur le carburant, l’électricité et l’eau ce qui va rendre le quotidien des ménages de plus en plus difficile à supporter».
Dans le même volet, l’annonce a été faite par le Premier ministre qui a écarté une éventuelle augmentation des salaires au moment où le quotidien des Algériens est devenu de plus en plus difficile à supporter avec des augmentations presque, pour tous les produits. Pour le Conseil des lycées d’Algérie, l’augmentation des salaires est un droit, du fait que «les augmentations sont décidées sur la base du taux d’inflation et du pouvoir d’achat des travailleurs».
Enfin, si le gouvernement a décidé d’aller jusqu’au bout dans l’application de cette mesure, les syndicats autonomes quant à eux comptent durcir le ton en continuant de faire pression sur le gouvernement pour faire machine arrière et ce ne sera qu’à travers la mobilisation de toutes leurs bases syndicales en vue d’un large mouvement de protestation dans les semaines à venir.