La justice a achevé hier les derniers espoirs des 493 désormais ex-lauréats du concours de résidanat d’Oran. Le tribunal administratif d’Oran a prononcé un non-lieu dans la plainte introduite par les avocats des lauréats pour le maintien des résultats du résidanat d’octobre dernier.
La décision du tribunal administratif a été accueillie avec exaspération par certains et résignation par d’autres. Les lauréats et les candidats recalés devront ainsi passer une deuxième session du concours de résidanat les 5, 6 et 7 décembre prochain. La répartition des postes pour les lauréats retenus à l’issue de cette nouvelle session aura lieu le 10 décembre 2015, selon le rectorat.
«Seuls les candidats inscrits et ayant effectivement participé aux épreuves de la session du 17 octobre dernier seront autorisés à se présenter à la nouvelle session. Le jury sera constitué conformément à la réglementation par le comité scientifique du département de médecine et aura à charge la mise en place des conditions de transparence qui garantissent l’égalité des chances et la préservation des intérêts des candidats », précise la même source.
Il est à rappeler que le délibéré du tribunal administratif qui devait être prononcé le 22 novembre en cours avait été reporté au 29 du même mois suite à une demande pour «complément de dossier » introduite par l’avocat de la faculté de médecine.
Une semaine mouvementée a précédé le verdict du tribunal administratif avec le limogeage du doyen de la faculté de médecine d’Oran et de son staff administratif, l’écartement de cette faculté de l’organisation de la prochaine session prévue début décembre, un sit-in régional des médecins internes, externes et résidents de trois wilayas de l’Ouest (Oran, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen) et une marche des lauréats vers le rectorat de l’université d’Oran pour exiger le départ du recteur de cet établissement universitaire.
L’escalade du mouvement de contestation des lauréats, qui ont été soutenus par le comité des médecins résidents d’Oran, le Conseil national de l’ordre des médecins algériens, le Conseil régional de l’ordre des médecins d’Oran et les professeurs et maîtres-assistants des hôpitaux d’Oran.
Le 23 novembre, au lendemain du report du délibéré du tribunal administratif, le nouveau doyen de la faculté de médecine d’Oran a, dans un geste d’apaisement, publié un communiqué dans lequel il a révélé que des négociations ont été entamées avec les deux ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé pour «pourvoir les services hospitaliers de postes supplémentaires» destinés aux futurs lauréats de la deuxième session du résidanat.