Vous êtes finalement venu en dépit de tout ce qui a été dit concernant votre aptitude à jouer la CAN. Qu’en est-il au juste ?
Il était naturel que je réponde favorablement à la convocation de la sélection dès lors qu’il n’y a aucune raison qui m’empêcherait de le faire. Après plus d’une semaine de rééducation, je me sens de nouveau d’attaque. Je n’ai pas ressenti de douleurs. Après, je n’ai pas envie de polémiquer avec quiconque. Je suis très heureux d’être ici. Ça m’a fait plaisir de retrouver les copains. Ce n’est que du bonheur d’être ici.
Vous dites être apte à disputer la CAN, un avis qui s’oppose à celui du médecin de Bochum qui a affirme le contraire. Pourquoi, selon vous, avait-il avancé ces affirmations ?
Pour dire les choses clairement, le médecin de Bochum a tenu un double langage. Il n’a pas été honnête dans cette histoire. D’un côté, il me dit que je suis sur la bonne voie et qu’il ne me restait plus qu’à augmenter la charge pour récupérer complètement et d’un autre côté il déclare à la presse que je ne serai pas prêt avant le 15 janvier. C’est un peu louche tout ça. Je suis déçu qu’il ne soit pas venu me dire les choses en face. Il a depuis le début, comme je l’ai dit, tenu un double langage. Moi, je sais où j’en suis aujourd’hui. Si j’avais su que je ne pouvais pas être prêt, je ne serais pas venu. Je suis sur la bonne voie. Je serai prêt pour la CAN, j’en suis convaincu.
Cette situation ne risque-t-elle pas d’offenser la direction de Bochum ?
Non, je ne le pense pas. Les dirigeants se sont toujours montrés corrects et compréhensifs. Même lorsque j’avais pris part aux deux matchs face à l’Egypte, ils n’ont rien dit, car convaincus qu’il s’agit des couleurs nationales. En Allemagne, on ne badine pas avec la sélection. Ils respectent ça. Donc, je ne me fais pas de soucis de ce côté-là.
Pensez-vous être en mesure d’être d’attaque face au Malawi ?
Je l’espère. Je suis en train de tout mettre en œuvre pour être prêt. Je travaille dans ce sens. Maintenant, si par malheur, je n’y arrive pas, je pourrai prendre ma place face au Mali. Le fait qu’il y ait au moins trois matchs à disputer fait que je jouerai tôt ou tard.
Le médecin de Bochum vous accompagnera-t-il en Angola ?
En principe. Je pense qu’il sera là. Il travaillera en collaboration avec le staff médical de la sélection, comme il l’avait fait à Coverciano. Je rassure tout le monde, tous les moyens sont mis en œuvre pour que je revienne le plus tôt possible.
Ne craignez-vous pas que le manque de compétition ne se fasse ressentir chez vous sachant que vous n’avez pas joué la moindre minute depuis le 18 novembre dernier ?
Sincèrement, ça ne me pose pas de problème. Je connais mon potentiel et je sais que je pourrais assurer sans problème. Même avant d’aller au Caire, on a spéculé sur mon aptitude à prendre part au match, mais finalement, je pense avoir assuré comme un chef ! Après, il ne faut pas griller les étapes. Personne n’a assuré sa place. Je ne suis pas sûr de pouvoir être titularisé même à 200 %. Quoi qu’on puisse dire, le dernier mot revient au coach.
Parlez-nous de la venue de Zidane ; ça vous a fait quoi de le recevoir ici au Castellet ?
Que du bonheur ! Je ressens de la fierté et du bonheur d’avoir vu Zidane débarquer ici. Ce n’est quand même pas n’importe qui. C’est Zizou, voyons ! Je suis très heureux d’avoir pu le rencontrer, lui serrer la main. C’était très chaud. C’est une grosse surprise pour nous tous. Ça fait chaud au cœur, walah !
C’est un bon stimulant en prévision de la CAN, n’est-ce pas ?
Tout à fait. Le fait qu’il soit venu au beau milieu de la nuit prouve si besoin est son attachement au bled. Bien qu’il n’ait pas joué pour l’Algérie, je sais qu’il aime beaucoup son pays et il le dit à chaque fois que l’occasion se présente. C’est une belle surprise.
Entretien réalisé par Redouane B.