La polémique partie des erreurs contenues dans les manuels scolaires de seconde génération semble faire réagir les parlementaires de l’APN et ceux de la Commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et des affaires religieuses en particulier.
Cette commission a, en effet, invité des syndicats et des organisations du secteur de l’éducation à une discussion sur les manuels scolaires sous la présidence député FLN Mustapha K’hiliche. Les échanges ont porté sur leurs contenus ainsi que sur les erreurs que certains d’entre eux contiennent, selon le communiqué de l’APN.
D’après cette source, les représentants de ces syndicats et organisations «ont appelé le ministère à faire preuve de transparence dans la réforme du système éducatif », notamment en ce qui concerne le « contenu du manuel scolaire».
Ils demandent à être davantage associés dans les chantiers ouverts par le ministère de l’Education nationale pour la réforme du secteur et avoir un enseignement ainsi qu’une formation de base de qualité. Selon le communiqué de l’APN, la «série d’erreurs scientifiques et éducatives contenues dans les nouveaux manuels sont le fait de la précipitation et du non-respect des étapes par lesquelles doit passer le manuel scolaire avant sa publication». Il s’agit de les éviter, a-t-on compris de la lecture de ce texte.
La commission parlementaire a, par ailleurs, invité les partenaires sociaux à formuler des propositions pour aplanir et régler la problématique des erreurs contenues dans les nouveaux manuels. La commission a promis de saisir la ministre de l’Education nationale et de lui transmettre les doléances des partenaires sociaux.
Sollicité, le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, soutient qu’une commission interne à son syndicat a répertorié une centaine d’erreurs scientifiques et à travers la totalité des matières. Le syndicaliste met plus particulièrement en cause le facteur précipitation adoptée dans la publication de ces manuels.
Il propose comme première mesure de restreindre l’introduction des manuels scolaires de seconde à la 1re année scolaire uniquement, ensuite progressivement jusqu’aux autres années primaires et par la suite aux deux autres paliers, moyen et secondaire. Messaoud Boudiba n’omet également pas de reprocher à la tutelle d’avoir déjà engagé la procédure de publication des manuels des autres années scolaires.
En fait, et dans l’attente que la commission saisisse la ministre de l’Education nationale, des syndicalistes reprochent à la commission ad hoc de l’APN de ne pas les avoir invités.
Tel est en tout cas le commentaire de la Fédération éducation du Snapap et des animateurs de l’UNPEF (Union national des professeurs de l’éducation et de la formation).
Sollicité à son tour, le coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane, a fait remarquer que la commission ad hoc s’est penchée uniquement sur les manuels scolaires et leur contenu. Le projet de réforme du régime des retraites n’a pas été abordé, a-t-il indiqué à Reporters.